Le Diable au corps est un paradis pour les sens

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(Long acrostiche, pas en vers, mais qui raconte une histoire en lien avec mon pseudo ! Texte publié sur Doctissimo il y a quelque temps !)

Le soir où m’est arrivée cette aventure extraordinaire, j’étais dans le château de mes ancêtres, un manoir plus qu’un château, mais une demeure vraiment imposante, chargée d’histoire.
En Écosse, tous les châteaux sont hantés par des fantômes, des esprits, et le nôtre n’échappait pas à la règle. Et j’étais loin de savoir qu’une rencontre avec l’un d’eux allait me transformer.

Dans la chambre où j’étais installé, ma tante avait lancé un grand feu dans la cheminée afin de lutter contre le froid et l’humidité constamment présents dans ce genre de demeure ancienne.
Il n’en fallait cependant pas plus pour assurer ma quiétude. J’en avais tellement besoin depuis ma séparation : du calme et de la tranquillité pour me reconstruire.
Après le diner, je décidai de ne pas m’attarder et de retourner directement dans ma chambre afin de lire un peu avant de dormir.
Bien que l’orage grondait dehors, je me sentais bien dans cette chambre aux murs de pierre, le poids des siècles d’histoire m’aidant à relativiser mes déboires amoureux.
Lorsqu’éclata le tonnerre et qu’un éclair vint illuminer ma chambre, je crus apercevoir une forme blanche dans le coin, derrière le grand miroir.
Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque cette forme éthérée et diaphane s’approcha de moi, suivant les courbes des courants d’air et glissant sur les pierres formant le sol.

A son approche, un fort sentiment de chaleur et de sensualité m’envahit progressivement, me laissant incapable d’esquisser le moindre geste.
Un peu abasourdi, je vis la forme se pencher vers moi et prendre les traits d’une jeune femme magnifique, la peau très blanche, les cheveux noirs et le regard le plus profond pouvant exister dans ce monde de légendes.

C’est émerveillé que je sentis ses mains se poser sur mon corps et procéder lentement à l’effeuillage de mes vêtements, mouvement accompagné de la sensation de son souffle léger le long de ma peau dénudée.
Oubliés mes soucis, disparus mes problèmes. Plus rien ne comptait que la présence de cette apparition venue d’un autre monde, que l’envie de m’unir à elle.
Rien ne m’avait jamais préparé au déluge de sensations que je ressentis lorsqu’elle fit tomber sa tunique blanche à ses pieds, révélant un corps avec des courbes pour lesquelles je me serais fait damner.
Puisant dans mes ressources les plus profondes, je tentai de me relever et d’échapper à l’esprit de ce succube venu se régaler de ma vitalité.
Sans succès cependant… L’esprit était trop fort, l’envie trop grande et le désir de me faire posséder impossible à contenir.

Elle prit alors place sur mon corps nu et brûlant d’envie. Je sentis ses jambes se caler le long des miennes, et ses seins ronds se poser sur ma poitrine.
Soucieuse de prolonger le moment, je sentis ses lèvres se poser sur les miennes et sa langue s’insérer dans ma bouche que j’ouvrais, avide d’en avoir plus, toujours plus.
Tremblant d’excitation, j’essayais de reprendre à nouveau mes esprits, mais je ne pouvais plus bouger, chevauché par cette furie sensuelle et envoûtante.

Un peu perdu, mais surtout dépassé par la magie du mouvement, je la contemplais, nue et merveilleusement belle sur mon corps
Non, je ne pouvais résister et mon sexe turgescent était bien bandé et prêt à satisfaire la moindre des envies de cette apparition

Patiemment, elle fit monter mon excitation, encore et encore, en ondulant son corps sur le mien, en me caressant, en m’embrassant, en me parcourant de sa langue déterminée à embraser chaque centimètre de ma peau
A chaque fois que je pensais être arrivé au point de non-retour, elle parvenait à me faire franchir un nouveau palier dans mon escalade vers la jouissance.
Ravi par cet esprit féminin, je ne pouvais qu’offrir mon corps et mon esprit à sa chaleur, à son antre qui m’engloba enfin et m’aspira
Ah quel bonheur de la sentir monter et descendre lentement, diaboliquement lentement sur ma verge prête à lui offrir ce qu’elle était venue chercher
Dieu que c’était bon de l’entendre gémir durant cette chevauchée fantastique. Qui aurait cru que les esprits aussi pouvaient ressentir du plaisir…
Il me semblait que l’orage à l’extérieur tournait en tempête, que les coups de vent se faisaient plus violents et s’accordaient au rythme de nos ébats
Surpris par sa force et par sa rage, je m’avouai vaincu par sa sensualité et me laissai aller au plaisir, succombant ainsi totalement à ses charmes et à mes envies.

Paradis des sens, extase des sensations, bonheur de posséder et d’être possédé, tout se mélangeait en moi, mon corps n’étant plus que l’instrument qui nous conduisait au plaisir ultime
« Oui ! Oui !! » Non seulement, elle gémissait, mais en plus elle attisait mon désir par ses mots d’encouragement alors que le rythme de sa chevauchée devenait de plus en plus frénétique
Un dernier regard lancé vers moi, des yeux qui chavirent de plaisir, et la jouissance arriva enfin, nous délivrant tous les deux dans un orgasme puissant
Raffuts assourdissants de nos râles et gémissements pendant que je déversais mon liquide de vie au plus profond de son corps spirituel…

L’instant sembla durer éternellement, et plongé dans son regard, je fis face à une éternité aussi effrayante qu’attirante.
Et lorsqu’elle m’embrassa passionnément suite à cet acte de pur amour, je ne pus m’empêcher de vouloir la rejoindre dans son implacable éternité
Souriante, elle posa son doigt sur ma bouche pour m’empêcher de prononcer des mots qui me condamneraient à la rejoindre, puis elle partit comme elle était venue, dans un souffle chaud de sensualité.

Seul à nouveau dans ma chambre, je me rendis compte que tout était désormais silencieux, l’orage ayant laissé place à un calme parfait
Encore sous l’émotion de ce moment magique passé, je me levai et parcouru ma chambre pour essayer de la retrouver, de la rejoindre pour connaître à nouveau le plaisir d’unir mon corps au sien
Néanmoins, ma recherche ne fut pas couronnée de succès et je retournai me coucher. J’avais l’impression d’avoir vécu 1000 ans de rêves, mais seules 30 minutes s’étaient écoulées
Soucieux de ne pas passer pour un fou, je n’ai jamais raconté cette histoire à qui que ce soit.

Merci à @Pom&Pomme@ d'avoir imaginé qui était cette belle jeune femme : https://www.scribay.com/text/977521264/je-n-etais-pas-un-reve---/chapter/401743

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