La chair et le satin
Elle roule sur elle-même et s'étire en miaulant
Déploie ses longues jambes sous les draps de satin,
Elle sent encore l'amour dans le creux de ses reins,
L'étreinte animale de son dernier amant.
Elle allonge la main vers son torse viril
Puis descend plus bas vers la toison moussue,
Effleure du bout des doigts son membre fragile
Qui s'érige aussitôt en obélisque ardu.
Elle le prend à pleine main, son contact lui plaît.
Sa douceur veloutée, sa mâle rigidité,
Son gland lisse et oblong qui se dilate encore,
La promesse élégiaque d'un divin égrégore.
L'homme gémit, soulève son bassin vers la main
Qui effleure sa verge en un lent va-et-vient.
D'une pression sur sa nuque, il l'invite à venir
De sa langue caresser son membre prêt à jouir.
Il grogne, se raidit, hoquette encore un peu,
Et d'un long rauquement éructe son essence.
Sa semence s'écoule en cascade suprême
Dans la gorge comblée que l'extase émerveille.
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