Chapitre Unique
Du haut de ma tour d'ivoire,
je craignais d'être touché par le sinistre
de ce monde. Vint le temps où je n'avais plus la force de faire le pitre.
Alors dans le miroir,
tel Alice au fond de son désespoir,
lassé par un amour auquel je n'osais plus croire,
je me suis laissé choir.
Dans le tain, je percevais les flonflons d'une foire,
j'y voyais des promesses de gloire,
des Champs Elysées ornés de mille bougeoirs
mais je n'ai trouvé qu'un morne hiver,
aride et désert.
Dans cette contrée où vivent des choses pires que des cauchemars,
des entités informes, sans visage que je nomme coche-noires.
De cette place où les âmes sont conduites à l'abattoir,
annihilées sous des coups de hachoir,
il me faut trouver une échappatoire,
je dois m'émanciper de la torpeur
de mon esprit, accomplir un acte rédempteur.
L'écriture sera mon exutoire,
peut-être trouverai-je de belles histoires.
De cette passion,
surviendra la guérison de la dépression.
D'une voix d'outre-monde, d'outre-tombe, j'entendis
" Tu dois tenir bon, Edward,
la lumière scintille à l'orée du couloir.
Ton récit n'est pas fini. "
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