29 : Aftershock (*)
Quartier de la gare
Cergy-le-Haut (95)
Fin janvier 2011
Le deuxième jour
06:58
[Mari, je vais faire ce que j’aurais dû faire il y a longtemps. Pour Jenny, pour Katia. Et pour Joyce aussi. Débusquer ce salopard et le liquider, définitivement. Je vais suivre mon instinct de flic. C’est une casquette que j’ôterai dès que je l’aurai dans ma ligne de mire. N’essaie pas de te mettre en travers de ma route. Marco.]
Assis à même le quai, le rouquin envoya le message sur le portable de son amie puis rangea son mobile dans sa poche intérieure avant de dégainer son flingue. Il en contrôla le chargeur et le garda à portée de main. Déterminé, les traits déformés par la haine, il se leva pour se rendre à sa voiture.
Contact. Le moteur boxer arracha la petite berline du bitume et monta dans les tours. Dans un peu plus d’une heure, il serait face à son ennemi. Beaucoup moins s’il ne respectait aucune limitation de vitesse. Il se dit qu’il devait en finir au plus vite. Et mit les gaz à fond.
***
Marina prit la première sortie sans beaucoup ralentir.
— Qu’est-ce que vous faites ? s’étonna Le Floch, de plus en plus blême.
— Changement de cap, direction Rambouillet. Si mon flair ne me trahit pas, c’est à cet endroit qu’on devrait retrouver Oettinger… Et Cash !
— Vous croyez que…
— Le message de Marco ne laisse planer aucun doute sur ses intentions. Il faut qu’on l’empêche de déconner !
Le lourd coupé Lancia se déhanchait en crissant des pneus dans les ronds-points. La commissaire usait plus que de raison du frein à main pour accélérer ses changements de direction, au grand dam du brigadier qui l’accompagnait.
— Tenez, Le Floch, rendez-vous utile et contactez le SRPJ de Versailles. On ne sera pas de trop pour interpeller Cash s’il se planque dans le pavillon de chasse de son frangin…
(*) : Réplique
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