Elle aimait vagabonder à l’ombre de vos pensées, prisonnière consentante de votre vaste labyrinthe et par d’infimes touches, aviver vos envies d’étreintes.

Elle aimait l’écho de ses soupirs pour des miettes d’amour semées là, sur votre vie à deux, au gré de votre temps offert aux souvenirs.

Elle aimait la ligne zigzagante de votre horizon, sur laquelle vous enrouliez votre corps au sien afin de désenchaîner vos désirs.

Elle aimait vos rendez-vous restés sur leur faim, la larme glissant sur sa joue pour un espoir perdu et d’autres à naître.

Elle aimait ses efforts vains pour vous sortir de sa tête et son besoin sans fin de tout de vous, jusqu’à la morsure de vos promesses de mots-caresses non tenues.

Elle aimait prendre conscience que vous viviez parfois au-dessous de vos sentiments et réaliser enfin que lorsque l’on aime, on compte.

Elle aimait le silence dense de vos absences, flotter dans votre désert, vide envahissant, s’y sentir suspendue en attendant vos retours.

Elle aimait oser croire que vous ne seriez pas un feu de paille, mais pour toujours la chaleur d’un soleil sur sa peau, une force impérissable à jamais plantée dans sa chair.

Elle aimait ; mais plus que tout, elle vous aimait, vous.