Mon autodestruction

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Je revenais une fois de plus du lycée. Une interminable journée bien difficile à supporter. Encore la sensation que tout le monde me regardait, me détestait, me jugeait et souhaitait par dessus tout ma mort. J'étais depuis toujours l'être mal-aimé, et je ne pouvais compter que sur moi-même. Il fallait que tout cela cesse. La peur m'envahissait, il fallait agir façe à cette surveillance constante de la société à mon égard.

Ce jour-là, l'envie d'en finir avec cette misérable vie ne me prenait pas. Il était juste nécessaire que je ne reste pas sans rien faire. Je voulais le contrôle et désirait donner une bonne leçon à ces mauvaises personnes qui osaient me regarder. Alors je pris mon scalpel et le posa contre mon avant-bras. Une goutte de sueur perlait de mon front et le stress montait en moi, mais j'en avais envie, je dirais même besoin de ce sang, de cette violence dont mon corps jouissait quotidiennement...

Alors que le sang continuait à couler abondamment sur le sol, je me dirigeais soudainement vers le mur de ma chambre. Celui-ci m'appelait mais je ne voulais pas lui répondre. Il s'emparait de moi, me poursuivais, alors je n'eu d'autres choix que de crier, de taper ma tête contre cet affreux mur qui me torturait l'esprit ; décidèment je ne pouvais compter que sur moi-même dans ce monde de barbares. Puis je m'arrêtais. C'était finis. Le bruit était partit me laissant enfin en paix.

J'écoutais de la musique, dessinais et chantais même par moment ! La vie était si belle maintenant et le soleil rayonnait à travers les rideaux de ma chambre. J'aimais ce monde dans lequel je vivais. Les oiseaux chanteaient en choeur et c'est de ce bonheur sans fin que je pris la décision d'aller me maquiller. Alors que je m'apprêtais à mettre mon mascara, je me rendis compte que je n'avais plus de vernis violet. C'est alors qu'un accés de rage me prit soudainement à la gorge...

Je crachais des mots tranchants à l'encontre de mon maquillage, je frappais violemment dans mon miroir et ne pouvais m'arrêter de me ronger l'esprit. J'étais incontrôlable. Les chants mélodieux des volatiles étaient devenus à mes oreilles des bruits assourdissants. Je ne voulais plus entendre ce gibier de potence, alors j'avais décidé de prendre un couteau de la cuisine bien tranchant ; et m'amputa moi-même les deux oreilles. Le sang fusait, il n'arrêtait plus. Ma chambre était devenu ce bain de sang des films d'horreur, mais la situation encore imparfaite à mes yeux, prit davantage d'ampleur. Je n'entendais plus, et c'était un sentiment si agréable. J'étais apaisé, plus rien ne venait perturbait mon ouïe mais je n'étais toujours pas satisfaite...

[...] Je pris la décision de fumer une cigarette afin de m'apaiser. Je volais, j'étais loin et le monde cessait d'exister pour moi. Ma mère venait de rentrer, elle était horrifiée. Celle-ci courait partout, elle posait des bandages sur mes plaies, et appelait les secours. Je ne voulais pas. Je n'en pouvais plus.

Etre prise pour une folle, me retrouver en hôpital psychiatrique alors que j'allais bien, et que c'était le monde qui ne tournait pas rond, c'était injuste. C'est donc rapidement que je partis de chez moi, sans que ma mère puisse le constater. J'enlevais ses bandages inutiles de mon bras, le sang se mettait alors de nouveau à couler. Ma peau blanche comme la neige d'habitude était devenue rouge. Mes cheveux bruns collaient et puaient la violence. J'étais sale, hideuse et n'arrêtait toujours pas ma course dans les rues de la ville. Les passants me regardaient étonnés. Il y'avait sans doute parmi eux des personnes mal intentionnées, des pédophiles en quête d'une jeune proie telle que moi. Alors encore une fois, je pris la décision de me protéger, je ne voulais pas faire partie de ces jeunes femmes violées par ces hommes sombres et méchants. J'avais toujours le couteau de la cuisine dans ma poche. Je profitais de sa présence, de mon seul ami, pour passer à l'action et procèder à l'ablation de mes parties intimes. La douleur se faisait sentir, les larmes coulèrent de mes yeux, et autour de moi, personne n'arrivait à se rendre compte ou à comprendre mes actions.

J'étais différente, je m'autodétruisais et me sentais bien en faisant cela.

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