Vole, et qui vole...
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Je suis le papillon aux ailes étendues
Au vent ; qui se laisse planer là où je ne
Peux aller, je vole sur le monde revu
Par sept milliards d'yeux, lié d'autant de noeuds.
Je suis le papillon qui ne saura jamais
Qui il est, ce qu'il est, en fin de compte,
En fin de vie, quelle différence ça fait
Lorsqu'on dépose sa peau et que l'âme monte ?
Je suis le papillon couleur arc-en-ciel,
Trop de nuances pour être limpide,
Diamant imparfait, aux teintes trop liquides,
Une existence aux accents presque irréels.
Je suis le papillon qui connaît son temps
Limité, éphémère dans les courants
Contraires ; apportant les couleurs dans l'orage
D'un gris fade, un cyclone sifflant sa rage.
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