24.12.07

Ma belle Naya,

Je… excuse-moi. Excuse-moi de ne pas avoir le courage de te faire face pour t'annoncer cette nouvelle : je pars. Je pars loin, très loin de toute cette folie agitation grotesque dont la ville de Cosmos raffole. Je sais déjà à quoi tu penses : cet ingrat ! Il part sans même dire au revoir ! Et tu as parfaitement raison de te dire ça. J'ai préparé ma valise dans ton dos et disparu dans la nature sans un mot. Si j'affirmais que je n'avais pas eu le choix, ce serait un très gros mensonge. J'ai eu la possibilité de te faire face, mais… mais j'ai préféré me dégonfler. Et ça n'aurait pas été la première fois. Comprends-moi, je t'en prie, faire face à ton si joli visage et tes larmes étaient vraiment trop durs pour moi. C'est donc avec le cœur lourd de regrets que je m'en vais comme un lâche.

Dans tes pensées, ça doit sûrement être le bazar. Je m'en veux tellement de semer la zizanie dans ton esprit… vraiment. Te briser le cœur, c'est bien la dernière chose que je veux. Sache que mon départ n'a rien à voir avec toi. Ce type… Cosmos n'est simplement pas une ville faite pour moi. Je ne voulais pas que tes études, que ta vie future ne s'écroulent tout simplement parce que je suis pas assez bien pour toi différent.

Bon, je crois que j'ai déballé mon sac. Je t'ai laissé quelques pages de mon journal et des lettres. Tu peux les jeter si tu veux… Je comprendrai. Sinon, tu trouveras dedans mes sentiments pour… tous ce à quoi je tenais. C'est un cadeau inutile, je sais, mais il a au moins le mérite de… de servir de dernier au revoir.

J'espère te revoir bientôt, que ce soit dans ce ciel ou un autre.

Syal