Je déviai pour éviter de peu le fossé.

— Concentre-toi sur ta conduite au lieu de délirer ! Ne craque pas.

Le téléphone se manifesta par la sonnerie.

— Qui peut m'appeler à cette heure-ci ! Ce n'est pas le moment !

Un nom me vint à l'esprit : Michel.

—Non ce n'était pas possible, cela ne pas être LUI. Non, pas maintenant ! Je ne peux pas...

Je cherchais un endroit pour m'arrêter, je balayais des yeux les alentours. J'étais en pleine campagne, les routes étroites ne permettaient pas d'effectuer une pause. Rester sans savoir demeurait un calvaire. J'eus chaud tout d'un coup, une crise d'angoisse s'ensuivit. J'appuyai sur l'accélérateur, lorsque je ne croisai pas de voiture et relâchai aussitôt. Une hâte de rejoindre auprès de mes petits et grands compagnons à quatre pattes me serait d'un grand secours. Oublier cette soirée, Nadia gisait sous terre en compagnie de Michel. J'approchai de ma maison, je ralentis. Soulagée, je garai devant chez moi. J'attendis quelques instant, le téléphone en main, je redoutai de lire le nom de la personne qui m'appela pendant mon trajet. Je vis le nom de ma fille Anita. Anita m'entendit et se précipita sur moi. Je n'hésitai pas à sortir pour lui déposer un baiser.

— Maman, pourquoi es-tu avec le van de Nadia ? Et ce sang sur toi ?