Sale temps quand...
J’ai froid.
Sale temps quand on n’a pas de parapluie.
Je regarde tout autour de moi, rien, pas un passant, pas une voiture, et surtout, surtout, pas un taxi, « Flute ». Je retire mes hauts talons, le sol froid et mouillé sous la plante de mes pieds apaisent le feu qu’a provoqué ma soirée. Je marche un peu, puis beaucoup, le temps file et je finis par m’arrêter à l’angle d’une rue dont le nom se brouille sous mes yeux. Des phares au loin, je lève la main et m’avance un peu sur la route. Ca freine, victoire c’est un taxi, j’ouvre la porte mais la referme aussitôt, l’odeur est juste impossible. Je fais signe que non au conducteur, il me regarde de travers et repart au quart de tour m’aspergeant au passage.
Sale temps quand on est en robe.
Je reprends ma marche et j’ai l’impression de ne plus savoir où je suis, la ville change tellement sous la pluie. De nouveau des phares, je lève encore la main et prie pour que tout soit mieux. Mais c’est un échec, la voiture passe, ce n’est pas un taxi. Comment peut-il ne plus y en avoir à cette heure-ci ? je tape du pied comme une enfant, je rêve d’une douche chaude, d’un café et de mon lit avec un bon livre. Je me remets à marcher, n’ayant pas le choix autant me rapprocher. Des gens commencent à inonder les rues, les voitures se font également plus nombreuse mais pas de taxi. Le décor change et le temps file, un taxi enfin ! Il freine à ma hauteur mais quand j’avance pour ouvrir la porte je me rends soudain compte que je suis en bas de chez moi. Humour douteux ou destin farceur je ne sais pas mais ce que je sais en revanche c’est…
Sale temps quand on n’a pas de taxi.
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