Table
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Il n’est rien de plus beau que cette table blanche,
Cette table où reposent du repos des lentilles,
Mes feuilles de couleur et toutes ces vétilles
Qui m’enveloppent seul quand, le soir, je m’épanche.
Souvent, des dictionnaires, ceux à la belle tranche,
Viennent m’accompagner, j’en ai les mots qui brillent,
Ces amis silencieux (dont les pages frétillent
Sous l’effet de mes doigts), je les veux avalanche.
Parfois le mot me manque, mais l’émotion est là.
J’aime attendre ce temps qui me dévoilera,
Ce temps qui devient mot, j’en accepte le rythme.
Alors je suis pareil au filet du pêcheur :
Dans l’immobilité, je regagne en lenteur
Ce que mon océan me permet de sublime.
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