4. Conscience
Dites ! Je vous connais !
— Tout à fait, Charles ! Nous nous sommes déjà croisés !
Ah, ok... et c'est quoi déjà votre prénom ?
— Est-ce que c'est important ?
Eh bien, je pense que oui. En réalité, je vous connais, il me semble, mais je n'arrive pas à vous replacer, vous voyez ce que je veux dire ? Alors, sans vous offenser, si vous pouviez me rappeler votre prénom… et, tant qu’à faire, votre nom… Peut-être que cela me permettrait de me souvenir de… qui vous êtes. Et puis, qui je suis aussi, par la même occasion.
(Silence.)
Parce que là, voyez-vous, il y a comme un brouillard dans ma tête. J'ai vraiment l'esprit embrumé ce matin.
Ce matin… mouais. On est quoi, d'ailleurs ?
Matin ?
Midi ?
Soir ?
Nous sommes quand ?
Où est-on ?
Qu'est-ce que je fous ici ?
Voilà… voilà déjà quelques questions...
Ça vous ennuierait de me répondre ?
Pourquoi tout est flou ?
Mes lunettes ? Je porte des lunettes ? Sûrement… je n'y vois rien du tout, tout est trouble, et ça m’agace !
Où êtes-vous ?
Hé !
Machin !
Truc !
Enfin...
Monsieur !
Où est-ce que vous êtes ?
J'ai tout de même pas rêvé !
Il était bien là ! Le gars à moitié chauve !
Nom d'une pipe ! Sa tête me dit quelque chose, je le connais, c'est sûr !
Qu'est-ce que je fais ici ? Est-ce que tout ceci est bien réel ?
Il se pourrait bien que je dorme…
Je vais me pincer.
Aïe !
Merde…
Bon, ben… même quand on rêve, on souffre.
C'est un rêve. Je vais me réveiller...
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