Un fier Corgi aux manettes.

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Après la démission d'AO, les ressources humaines furent fermées le temps que le divin soit remplacé. La brave Germaine en était heureuse elle. Des vacances sur la plage de «'île aux morts», et plus de café à faire. Mais cela ne dura pas. En la sacro-sainte cité de Scribopolis, un nouveau R.H fut nommé. Le popotin remuant de joie, le brave Corgi prit ses fonctions. Il allait pouvoir rendre service à plein de gens, à ses collègues, aux nombreux personnages de récit venus le consulter. La truffe frétillante, il s’assit à son bureau, et commença sa journée par le plus important.


Corgui : Ma bonne dame Germaine. Auriez-vous la gentillesse de me faire un délicieux café pour bien démarrer la matinée ?


Germaine : Mais bien sûr Monsieur. Ça fait plaisir de travailler pour quelqu'un qui demande gentiment les choses et qui retient correctement le nom de la secrétaire.


Corgi : Savez-vous si nous aurons occasion d’œuvrer pour le bien de nos bons personnages de récits aujourd'hui ?


Germaine : Vous avez rendez-vous avec Madame Sahiane à 9h.


À L'heure d'ouverture du bureau, une femme se présenta chez le brave R.H. L'air sérieux et déterminé, elle prit place face au plus trognon des canidés.


Corgi : Bonjour madame. Quel plaisir me vaut votre venue ?


Sahiane : J'aurais besoin d'un nouveau vaisseau spatial. Le dernier a sévèrement morflé.


Corgi : Mais, n'avez vous pas déjà achevé vos aventures ? Pour quel usage voudriez-vous en faire ?


Sahiane : C'est pour avoir un temps d'avance sur mes ennemies. Vous n'accepteriez quand même pas gagner les forces du mal ? En me fournissant ce que je vous demande, vous ne pourriez qu'œuvrer pour le plus grand bien.


Corgi : Vous avez raison ! À bas les méchant !


Le fier Corgi tamponna un dossier qu'il remplit à l'adresse de l'auteur de Sahiane. Il sautilla de joie, frétillant du popotin face à sa réussite. Il avait su trouver réponse satisfaisante à un problème dès le premier rendez-vous. Mais il ne devait pas se reposer sur ses lauriers. Un second se présenta à lui.


Corgi : Bonjour mademoiselle Aïdosa. Que puis-je faire pour vous ?


Aïdosa : Je viens au nom de ma maîtresse et de mes collègues de travail. Nous souhaiterions prendre des vacances.


Corgi : Ne pouvez-vous pas le faire dans votre récit ? Il suffirait de demander à votre auteur d'écrire un chapitre spécial pour ça.


Aïdosa : impossible, pour des raisons de cohérence scénaristique nous ne pouvons nous le permettre. On est censé être miséreux.


Le canidé consulta alors le dossier d'Aîdosa. Il en relut toutes les grandes lignes et fini en larmes à la fin.


Corgi : C'est si triste comme vie. Comment pourrais-je vous refuser cette demande. Prenez donc tout le mois pour vous reposez vous et vos amis. Je vais vous trouver une petite villa en bord de mer.


Aïdosa : Un grand merci à vous mon brave monsieur. Nous vous serons à jamais redevables.


Le Corgi tamponna la demande de congé d'Aïdosa et la fit transmettre à la cité. Pauvres personnages. Il ne pouvait pas les priver de la chance de partir au moins une fois en vacances. Il moucha sa petite truffe humide, et réclama une tisane pour se remonter le moral. La secrétaire entra, déposa la tasse sur le bureau du brave canidé, puis, elle prit la chaise réservée aux rendez-vous.


Corgi : Madame ? Mais que faites-vous ?


Germaine : Désolé de vous déranger, mais j'aimerais également faire une réclamation.


Corgi : Vous ? Mais pourquoi ça ? N'êtes-vous pas bien ici ?


Germaine : Si. Cependant, je tiens la boutique depuis si longtemps que j'ai bien mérité une augmentation.


Corgi : Mes excuses ma bonne Germaine. J'ai été un vilain R.H. J'ai négligé votre dévouement.


Germaine : Allons allons. Ne soyez pas si triste, vous n'avez rien fait de mal.


Corgi : Je vais vous l'accorder. Vous pouvez me faire confiance. Vous êtes si gentille, si professionnelle, et vous faites un si bon café.


Le canidé tamponna son troisième dossier de la journée avec fierté. Il avait bien charbonné et réglé rapidement tout son travail de la semaine. Il n'eut rien de plus à faire jusqu'au week-end. À la fin, il était content de lui. Il avait réussi à s'adapter à son nouveau poste facilement, et tout le monde semblait l'apprécier lui et son travail, ici, aux ressources humaines. Après tout, peut-être que c'était juste les autres qui n'étaient pas faits pour ce métier.


Le lundi matin, il arriva à son bureau tout joyeux, dandinant avec allégresse et volupté son arrière-train. Mais lorsqu'il ouvrit la porte, il s'aperçut que quelqu'un été déjà assit à sa place. L'imposant Caracal trônait sur le fauteuil du R.H, le regard sévère, les canines baveuses et les griffes de sortit. Ce dernier fixait le bon Corgi, et le canidé se doutait bien que vu la tension, le félin n'était pas là pour le féliciter, mais plutôt pour une engueulade colossale.


Caracal : Asseyez-vous. J'ai deux mots à vous dire sur votre travail.


Corgi : Mon travail ? Mais j'ai réglé les problèmes, et j'ai rendu service. Je l'ai bien fait.


Le Corgi ne pouvait s'empêcher de frétiller fièrement du popotin en pensant au bien qu'il avait fait. Cependant, cela ne semblait pas être un point de vue partagé par le félin.


Caracal : Vous vous foutez de moi ? Un vaisseau spatial pour une histoire finie ; des vacances pour des personnages dont le récit est en cours ;un mois de retard sur la construction du texte sans les protagonistes principaux ; et une secrétaire augmentée parce qu'elle fait bien le café. Mais qu'est-ce que vous avez foutu, bon sang ?


Corgi : Bien mon travail. J'ai écouté les soucis de nos chers amis, et j'y ai apporté une solution pour les aider.


Le Caracal regarda le canidé l'air ébahi. Tant merder, mais avec tant d'innocence et de bonté, cela était trop pour lui. Comment pouvez-il sincèrement s'énerver contre le Corgi et lui en coller plein la tronche ? Il n'en aurait pas le cœur. Mais il ne pouvait pas non plus le garder à ce poste, sinon il allait couler la boutique à dire oui à tout.


Caracal : je crois que c'était une erreur de vous mettre à ce poste. Il faut être dur et autoritaire sinon c'est la porte ouverte à toutes les lubies les plus loufoques.


Corgi : Quoi ? Mais que vais-je devenir ?


Caracal : Ne vous inquiétez pas j'ai pensé à un poste parfait pour vous. Il nous faut un nouveau conseillé pédagogique à l'académie. Quelques de gentil qui sache écouter et aider. Vous serez génial là-bas j'en suis sûr. Notre CPE actuel a une certaine tendance à aimer les morts d'enfants dans les romans, et tente d'en faire avec nos élèves.


Corgi : Ils ne vont pas le prendre mal, que vous fassiez de tels changements du jour au lendemain ?


Caracal : Ils feront ce que je dis. JE SUIS L'ACADÉMIE !


Corgi : Et qui va gérer les ressources humaines ?


Caracal : Je vais personnellement nommer un remplaçant. En attendant, je m'en occuperais. Et je vais de suite réparer vos erreurs.


Le Caracal se leva et saisit le micro du bureau afin d'y faire une série d'annonces, qui, il l'espérait, suffirait à faire comprendre que s'en étaient fini des promesses du Corgi.


« Par la présente suivante, j'annonce que le brave Corgi vient d'être relevé de ses fonctions. Tous les accords passés la semaine précédente sont dès maintenant annulés. Et toute plainte, revendication, souhait, devront passer par moi. »


À peine le Caracal eut fini son annonce, qu'une personne entra avec fureur dans le bureau. Le micro encore ouvert, toute l'île put alors profiter du spectacle qui suivit :


BAAAMMM


« Bouge plus mon lascar ! Tu vas voir mon couillon si tu vas me l'annuler mon augmentation ! »


« Madame Germaine, veuillez lâcher ce fusil s'il vous plaît »


« J'ai pas de fusil, alors met là en veilleuse le toutou ! En plus, y'a pas de témoin, donc il n'y a aucune preuve ! Qui peut prouver que j'ai eu un fusil dans les mains ? »


« M'enfin madame, ne soyez pas si dur avec ce pauvre Corgi. Et puis, tout le monde vous entend. Il y a des témoins je vous jure ! »


« Le premier qui me dénonce et si j'ai pas mon augmentation, je vous préviens je bute le Caracal ! »


« Quoi ? Mais enfin calmez-vous madame, ça ne se fait pas de telles méthodes ! »


BAAAAMMM


Le passage du Corgi fut donc de courte durée. Et avec son départ, les espoirs de beaucoup partirent avec lui. Sauf pour Germaine qui eut finalement son augmentation. Quant au Caracal, il était à présent celui en charge des ressources humaines, jusqu'à ce qu'il trouve un autre couillon... Heu non ! Un brave volontaire pour le poste. Souhaitons-lui tous bonne chance pour son nouveau rôle.

Personnages utilisé :

Aïdosa :

https://www.scribay.com/text/1554301637/chronique-d-oken---aidosa

Sahiane :

https://www.scribay.com/text/235178241/antya--terminee-

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