Du ciel bardé de verre et d'acier, Sonia suivit son double jusque dans les bas-fonds de la cité tentaculaire.

Des éons auparavant, ceux de Yith avaient consigné là toutes leurs connaissances sur l'univers en d'immenses papyrus comme autant de corridors.

Un instant, Sonia perdit de vue son reflet. D'une torche laissée allumée, elle s'aventura dans le boyau fragile des abîmes du temps. Un désir de pyromanie la chahutait. Une voix aussi légère que la brise estivale sur les épis de blé lui souffla :

 " Prends garde, mon enfant. On peut détruire des ponts mais on évite de se brûler les doigts ou les ailes. "