III
Je me redresse, il est rouge, couvert de sueur, complètement détendu et haletant. Je me glisse le long de son corps et je l’embrasse à pleine bouche, glissant ma langue le long de la sienne. Il geint de plaisir et me suit quand je me redresse.
- J’ai cru que vous aspiriez mon âme à travers ma bite…
- Et c’était bon ?
Il sourit. Il a l’air un peu shooté et je l’embrasse encore. Gentiment, il tend ses mains vers ma verge.
- Non. Ne me donne pas tes mains pour me faire jouir, donne-moi ton joli petit cul.
Il fait une grimace. Je sais pourquoi. S’il est puceau, il ne sait pas comment ça se passe.
- Hé, ne t’en fais pas. Je ne vais pas te prendre comme ça, sans préparation. Sauf si tu aimes la douleur.
- Non.
- Bien. Donc je vais te préparer.
- Comment ça ?
- Avec mes doigts, du lubrifiant et de la patience.
- Et votre érection ?
- Je sais me tenir, petit. Allez, laisse-moi faire.
Doucement, pesant ici, guidant par là, je le positionne à quatre pattes, un oreiller sous sa tête, et je l’incite à poser sa tête dessus.
- Pourquoi ?
- Hmm. L’oreiller, c’est pour que tu aies quelque chose à tenir. Et en levrette, c’est parce que c’est plus facile pour une première fois.
- Parce que…
- Oui, on peut copier toutes les positions hétéro, ou presque. Maintenant, détends-toi, et laisse-moi te donner du plaisir.
J’écarte ses genoux et je m’agenouille derrière lui, la bouteille de lubrifiant à portée de main, avec une capote. Je caresse ses fesses. Elles sont un peu sèches, un peu creuses, mais leur peau est douce et leur propriétaire extrêmement réactif à mes caresses, si j’en crois les frissons qui parcourent son corps et agitent sa queue qui est de nouveau à moitié érigée et pend à demi sous lui.
Un peu de lubrifiant sur les doigts, je les frotte pour le réchauffer et je pose mon médius sur son orifice. Il sursaute, mais je garde mon doigt là où il est, masse son anus tout doucement, en appuyant légèrement, juste la pulpe de mon doigt.
- Détends-toi. Et surtout, si quelque chose ne va pas, si tu n’aimes pas ça, tu le dis et on arrête. Tu connais le système des feux tricolores ?
Il secoue la tête, non, il ne connaît pas, et moi je continue mon massage.
- Si je te demande ta couleur et que tout va bien, tu réponds vert. Si ça ne va pas, rouge. Tu peux le dire aussi sans que je demande. Jaune, c’est pour stopper pour discuter ou revoir. Ça te va ?
- Oui, ça paraît simple.
- Parfait.
J’enfonce mon doigt jusqu’à la première phalange et il se crispe.
- Couleur ?
- Vert, répond-il d’une voix étranglée.
Pour le récompenser, et le détendre, je caresse ses hanches, ses cuisses, pendant que mon doigt s’affaire à étirer le muscle contracté qui le serre si fort. Quand il est assez détendu, je rajoute un deuxième doigt et du lubrifiant. Il n’y en a jamais trop.
De nouveau je travaille à détendre son anus, à l’étirer pour que la pénétration ne soit que plaisir. Mais avant, il y a une petite chose que je veux découvrir. Je caresse ses parois, à la recherche de… Ah, je l’ai trouvée. J’effleure sa prostate et il sursaute si fort qu’il déloge mes doigts. Allons bon.
Je l’attrape par les hanches, le repositionne, j’en profite tant qu’il halète. Je glisse de nouveau mes doigts en lui. Il est crispé. Bon sang, s’il serre ma queue comme ça, je vais me régaler.
- C’était quoi ?
- Ta prostate, petit. Et ça me fait plaisir de voir que tu réagis comme ça, vois-tu.
- Pourquoi ?
- Tu verras. Détends-toi, je voudrais pouvoir jouir en toi et pas derrière toi, si tu vois ce que je veux dire.
Je continue patiemment à le détendre, caressant sa prostate tout doucement, lui arrachant des gémissements de plaisir dignes d’un film porno. J’arrive enfin à glisser un troisième doigt. Il y a un moment qu’il bande de nouveau et que son sexe pleure. Quand mes doigts glissent en lui sans obstacle, je les retire pour prendre un préservatif et le dérouler sur ma queue à moi, qui pleure aussi et qui commence à être douloureuse. Depuis le temps que je vois mes doigts à la place de ma bite et… allons, j’y suis presque. Je déroule le latex sur ma queue, rajoute du lubrifiant. Il n’y en a jamais trop.
- Tu es prêt ?
- Je crois…
- Tu te rappelles les couleurs ?
- Oui. Vert.
- Très bien. Cette fois-ci, c’est ma queue, plus mes doigts. Détends-toi, petit, j’ajoute comme il se crispe.
Je caresse ses hanches, je presse mon gland contre son orifice et je pousse lentement. Il se crispe, je m’arrête, je caresse ses fesses et il me laisse entrer. Je continue, lentement, centimètre par centimètre. Le gémissement qu’il pousse est difficile à interpréter. Douleur ? Plaisir ? Je m’arrête.
- Ne t’arrête pas, ne t’arrête pas…
J’obéis. Je n’ai pas envie de m’arrêter moi non plus. Je continue ma progression dans son petit cul étroit et serré, tellement serré que je risque de jouir avant d’arriver au bout.
- Oh putain…
Il étreint l’oreiller, il tremble et je m’immobilise, les mains sur ses hanches. Du pouce, je caresse sa peau, j’attends qu’il continue sa phrase. Ses parois s’adaptent à la présence de ma queue et palpitent, massant ma verge et m’approchant de l’orgasme. Je contrôle ma respiration, je pense à un tas de choses pas franchement bandantes.
- C’est… C’est tellement bon…
Je glousse doucement, content de moi. Je passe mes mains sous lui, je le soulève et le redresse. Je m’assieds sur mes talons, cet adorable jeune homme empalé sur ma queue, et j’embrasse sa nuque, ses épaules, pendant qu’une de mes mains joue avec ses tétons et que l’autre descend caresser sa verge. Je ne fais que l’effleurer et il sursaute, se crispant autour de moi. Je cache un gémissement de plaisir en mordant son épaule. Je ne marque pas, mais je n’en suis pas loin.
La main qui jouait avec son téton remonte jusqu’à sa mâchoire, je lui tourne la tête vers moi et je l’embrasse goulûment. Mes hanches pistonnent par petits coups, je ne peux pas m’en empêcher, je ne bouge que d’un ou deux centimètres mais ça suffit à le faire gémir. Il passe ses bras autour de mon cou, me rend mon baiser, essaye de bouger lui aussi. Je l’attrape aux hanches et le soulève, pour monter ensuite à la rencontre de son cul et m’enfoncer en lui.
Il crie. Je suis trop brutal. Il faut que je me contrôle. Je caresse sa verge doucement, je modère mes baisers, descend vers son épaule, caresse son ventre d’une main, pendant que l’autre vient pincer la base de ma propre queue, pour retarder l’orgasme. Je continue à le caresser pendant que mon désir diminue un peu.
Je le bascule vers l’avant, me dégage, le faisant geindre et râler. Je l’apaise, le retourne sur le dos et le contemple un instant. Il est beau dans l’extase, surtout quand il tend ses bras vers moi pour que je revienne. Ça, mon gars, avec un cul comme le tien, j’y reviens même à deux fois. Et plus si affinité.
Je passe mes bras sous ses genoux, me penche sur lui et le pénètre en une seule longue poussée, maintenant qu’il est bien ouvert pour ma queue. Il gémit, entoure mon cou de ses bras, m’attire à lui et je me laisse faire, laissant ses jambes retomber de chaque côté de moi. Il croise ses chevilles dans mon dos, m’emprisonnant entre ses cuisses veloutées.
Je souris. J’aime être là, ma queue au chaud dans son petit cul, ses jambes et ses bras autour de moi, sa langue dans ma bouche.
Je donne de longs et lents coups de reins, langoureux comme un dimanche matin. Il ferme les yeux, lâche ma bouche et râle de plaisir.
Une main près de sa tête me maintient au-dessus de lui, l’autre attrape une cuisse et la soulève, changeant mon angle de pénétration. Et ma queue frappe sa prostate, le faisant pousser un petit cri. Sa verge émet un jet de liquide séminal, précurseur du sperme. Je recommence, encore, et encore, frappant sa prostate à chaque poussée.
Plus de baiser, plus de caresse, juste la recherche de l’orgasme, pour lui comme pour moi.
- Je vais… Oooooh !
Il jouit, peignant son ventre de blanc nacré et son cul se crispant autour de moi. J’accélère mes coups de rein, le tringlant à la recherche de mon orgasme et je bascule, je tombe, je jouis à mon tour.
Je me retiens à peine pour ne pas l’écraser sous mon poids, appuyé sur mes avant-bras qui tremblent. Mes hanches donnent un dernier coup involontaire et il crie. Surstimulation.
J’ouvre les yeux et le regarde. Les yeux fermés, la bouche ouverte sur un souffle haletant, couvert de sueur et rouge de plaisir jusque dans le cou. A moi. Mon prince de Java.
Je me dégage, me lève sur des jambes flageolantes, et vais dans la salle de bains me débarrasser du préservatif et chercher un gant de toilette pour le nettoyer.
Ça aussi j’aime, cette toilette intime après l’amour, une dernière caresse avant de jeter le gant de toilette en direction de la salle de bains et de me glisser entre les draps, contre lui. Je me couche en chien de fusil, l’installe devant moi, grande cuiller dans son dos, mon bras lui servant d’oreiller.
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