Lettre à ...
Je souffre mille tourments qu'aux démons ne plaisent
Si je ne veux mendier, enfin, je dois me taire.
Pleurez-donc mon amant, votre horizon se fane,
Aux limites d'un monde repu d'hypocrites
Vous mourrez en cohorte, en renonçant à moi.
Vous me l'avez dit : vous ne me suivrez pas,
Je vous trouve bien tiède,
Pourtant pendant nos ébats, vous brûlez de fièvre ;
Vous ne me suivrez pas, m'implorant de comprendre
Que l'amour légitime vous habille de vertus.
Votre air de bénitier m'assassine...
Choisissez donc mon port, nos âmes sont voisines
L'enfer n'est pas pour ceux qui n'aiment le beau sexe !
L'enfer hante tous ceux qui vivent par complexe !
Je suis votre faiblesse, votre atout, l'Ivresse…
Je tiendrai ma langue, cela je l'ai promis.
Je vous veux corps et âme, j'attends, impatient
Renoncez à votre femme ! Pauvre convenance :
L'incendie de votre âme puise dans nos sens
Ce que Femme ne peut qu'éteindre, chair navrante....
ta vie s'aigrit
Je tuerais s'il faut, je t'arracherais le cœur,
Mort mais demeurant ainsi ma seule âme sœur.
Tu dis que ma passion déploie tes ailes tendres ;
Je dis que lors, tu n'as pas fini de te rendre.
Le monde entier m’indiffère alors qu'il t'étrangle.
Tu décides seul mais tu n'as qu'un choix, moi
À me choisir, contre elle, envers et contre tous,
Tu sauveras mon âme, tu sauveras la tienne,
Mais j'irai à Bruxelles si tu changes de voie.
Je ne te retiendrai pas, je romprai ma promesse
L'amertume sera ma compagne mais te quitter...
Je te laisserai à ta lâche pâleur, d'alcool et de vertues.
J'étirerai ma passion je forcerai ma ronde,
Je rechercherai ceux qui s'étant débattus,
Embrassent la vie, embrassent le monde...
Oui je t’abandonnerai,
Et souffrirai mille tourments.
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