La controverse – Le Concile de Tricastin

13 minutes de lecture

- Monseigneur Sepulved, je vous demanderais de conclure, puis ce sera à votre tour Générale Lamaison.

Sepulved se leva pour parler et regarda Dominique.

- D’abord, je tiens à remercier Dominique. Merci pour ton témoignage qui nous éclaire sur le caractère singulier des verts. Je tiens aussi à le remercier pour sa confiance. Pour sa dernière année de noviciat, j’aurai le grand plaisir de l’accueillir parmi mes Chevaliers de la Croix à Lyon, dit Sepulved.

Il laissa quelques secondes filer, juste le temps de regarder, à la dérobée, la Générale. Elle ne laissa rien paraître.

- Vous avez pu entendre le témoignage d’un premier né qui a vécu de nombreuses années au sein d’une communauté de verts. De la bouche d'un novice des Chevaliers de l'Ordre de la Croix. Force est de contasté que si les verdoyants ont une âme -ce qui reste à prouver, elle est loin de valoir la nôtre. Ils ont une tendance naturelle à la veulerie, au péché. Sans parler de leur penchant qui les amène à souiller nos objets sacrés. Pour tout cela, ils ne peuvent pas être des enfants de Dieu, une création divine. Ils sont sûrement le résultat d’une expérience scientifique qui a mal tourné. Les scientifiques, d’avant la vague, ont voulu améliorer Adam et Eve et ils n’ont fait que profaner la création divine. A jamais, les descendants de ces orgueilleux seront marqués de ce sceau vert, le stigmate de leur impureté, la marque de leur profanation !

Sepulved regarda brièvement vers le fond de la salle.

- A l’écoute du témoignage de Dominique, l’efficacité de la conversion des verdoyants par les jésuites, est faible. Les derniers nés ne font au mieux que copier ce qu’ils voient et au pire, ils nous trompent et essayent de nous entraîner hors de la vérité. Même si la méthode d’évangélisation de la Compagnie de Jésus était efficace, elle reste lente. Le nombre de verts récupérés du dehors, reste trop faible. Nous n’avons plus le temps de les laisser venir à nous ou d’aller les chercher par petits groupes. Plus nous attendons et plus ils se renforcent à nos frontières. Nous devons faire comme nos aînés du temps des croisades. Les convertir de force demeure la meilleure des solutions. Une armée, dirigée par les Chevaliers de la Croix, pourrait ainsi mener campagne et reconquérir le territoire de Dieu. En bons catholiques, nous ne pouvons pas les laisser vivre dans le péché et les condamner à l’enfer. Les convertis nous seront très utiles. Les verts de Tricastin nous ont montré aujourd’hui qu’ils sont doués pour les choses manuelles. Bien encadrés par des premiers nés, ils pourront servir au mieux notre papauté. Dieu les a marqués de la couleur verte pour les différencier de nous, les purs. Dans sa clairvoyance, le Seigneur les a épargnés pour qu’ils nous servent. J’ai fini, votre Sainteté.

Sepulved se rassit lentement sous les murmures approbateurs de tous les prélats.

- Générale Lamaison.

La jésuite se leva pour prendre la parole. Elle regarda Dominique puis Esther avant de commencer à parler.

- Votre très Saint Père, nous ne pouvons pas juger de la valeur de leur âme sur la seule couleur de peau. Nous ne savons pas si ce vert est un signe de dieu ou tout simplement le résultat d’une maladie naturelle. De la même manière, nous ne pouvons agir sur le simple témoignage d’une personne.

- Vous parlez d’un novice de l’ordre des Chevaliers de le Croix, vous parlez de votre …

- Ne m'interrompez pas !

- Monseigneur Sepulved, rasseyez-vous, dit le Pape.

Même le Pape avait été surpris par cette voix de colère que la Générale n'avait jamais utilisé en sa présence.

- Je ne remets pas en cause le témoignage de Dominique sur l’arrestation. Par contre, je pense que ses souvenirs de Tricastin sont vus à travers le prisme déformant des yeux d’un enfant en manque d’amour. La faute a une mère trop souvent absente.

Elle se tourna brièvement vers Dominique, le regard vide.

- Notre mission d’évangélisation a commencé en accueillant familles et enfants que nous appelons les sauvages, ces verdoyants que la vague verte a jeté en dehors de la vraie religion. Notre méthode de conversion par l’exemple, par la parole, nous ne l’avons pas inventée. Jésus l’a employée. Nous, les missionnaires de la Compagnie du Christ, nous l’utilisons avec succès. Les verdoyants convertis sont maintenant plusieurs centaines à vivre ici, en harmonie, respectant la loi de dieu. Pour la plupart, ce sont des catholiques convaincus qui, à leur tour, convertissent les sauvages qui arrivent à la mission. Cette propagation de la foi ne peut s’expliquer que par leur charité chrétienne et la présence en leur sein d’une âme comparable à la nôtre. Forcément, comme dans tous les troupeaux, quelques-uns renâclent et se laissent glisser vers la faiblesse et la facilité. Tous les jours, vous êtes des bergers et tous les jours vous surveillez votre troupeau, votre église. Je suis sûre que, plus d’une fois, vous avez ramené une brebis dans la lumière de Dieu. Serait-il juste alors de prendre ce mouton noir, ce verdoyant blasphémateur, comme seul exemple pour tout le troupeau ? Comme jésus l’a fait avec les apôtres, comme les apôtres l’ont fait après lui, soyons les bergers des derniers nés. Montrons-leur que notre religion n’est qu’amour. Cet amour infini que Jésus nous donna en mourant sur la croix. Alors ils viendront d’eux mêmes vers nous, vers Jésus et son Père. J’ai fini votre Sainteté.

Le pape avait écouté les deux orateurs, les yeux fermés, une main tenant son crucifix d’or. Il se redressa un peu et regarda l’assemblée.

- Je suis prêt à accepter que les verts portent une âme en leur sein mais de quelle grandeur ? De quelle essence est leur âme : divine ou profane ?

Le Pape se leva et continua de parler tout en marchant sur l’estrade.

- Nous, les descendants des purs, nous savons que dans les dernières années avant la vague verte, des savants ont voulu combattre la nature des choses, l’ordre divin. Soit disant pour nous guérir de nos maux physiques, ils ont bafoué les lois de la création. Ces alchimistes du vivant ont voulu transformer, recréer l’essence de la vie. Ils se sont essayés au clonage. Ils ont modifié l’ADN des plantes, des animaux et même des humains. A part l’église, très peu les ont combattus.

Il s’approcha du bord de l'estrade.

- Monseigneur Sepulved a peut-être raison, Dieu a déclenché un deuxième déluge, une vague de mort marquée du sceau vert. Cette assemblée d’érudits sait que le vert est la vraie couleur de Satan. Et puisque nous parlons de déluge, rappelons-nous la malédiction de Cham, fils de Noé. Relisez la bible ! Sa descendance a été condamnée à expier le péché de son aïeul. Ils sont devenus les esclaves des purs et pour ne pas les confondre, ils ont été marqués. Leur peau est devenue noire.

Il se remit à aller et venir devant la table. Machinalement, il sortit son chapelet composé de perles d'ivoire etd'une croix d’ébène. Tout en parlant, il commença à l’égrener.

- Tel les fils de Cham, les verts sont-ils destinés à payer pour leurs parents ? Sont-ils destinés à nous servir ? Ça ne serait que justice. Le combat de nos parents, ces moines et moniales, restés purs en des temps décadents, ne peut rester sans rétribution. Si certains doivent payer, ce ne peut être que les verdoyants. Faut-il aussi écouter notre cœur. Jésus aurait penché du côté des verts. Si les verdoyants ne sont que des malchanceux de la vie, que leur âme est aussi belle que la nôtre, nous ne pouvons les asservir. Nous ne pouvons pas asservir nos frères. Par notre seul jugement d’homme, leur construire un purgatoire sur terre, quel terrible péché !

Silencieux, les princes de l'église regardaient le Saint Père en proie au doute. Peu auraient voulu être à sa place. Le représentant de Dieu sur terre s'arrêta un instant, avant de reprendre son monologue.

- Je dois choisir. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et subir. Nous ne devons pas répéter la même erreur : laisser faire. Le passé nous oblige à agir. Depuis la vague verte, les derniers nés ne sont plus aussi diminués, handicapés. Quelques-uns montrent les mêmes stigmates que leurs parents mais beaucoup sont d’une force équivalente à celle des premiers nés. Plusieurs d’entre vous m’ont parlé de rassemblements de verdoyants à nos frontières. C’est pour cette raison que je ne peux attendre. Si ceux sont les enfants du péché, nous devons être forts et les contraindre à prendre le chemin de la vérité, dicté par notre seigneur.

Le Pape continuait d’aller et venir comme seul dans la pièce.

- Comme l'a dit Monseigneur Sepulved, la raison nous montre le chemin. La raison nous demande d’aller vite. S'il le faut, utilisons la force. Nous n’avons plus le luxe d’être bons, d’être tolérants, sous peine de voir l’histoire se répéter. Je ne serai pas le Pape responsable de la disparition du royaume de Dieu sur terre !

Le Pape se laissa tomber au fond de son fauteuil. Le bras gauche pendait sur le côté, les doigts continuant d’égrener le chapelet. La main droite rampa sur sa poitrine pour étreindre le crucifix d’or. Dans le silence, la générale Lamaison se leva pour prendre la parole.

- Si je peux me permettre, Saint Père.

Il leva à peine les yeux.

- Mathusalem, le directeur de l’école de Tricastin et qui connaît bien l’histoire, pense que ça serait une contamination par un virus. L’humanité a déjà connu de graves épidémies. La grippe Espagnole a fait plusieurs millions de morts en Europe au début du 20ème siècle. Cette épidémie, que nous avons appelée la vague verte, a été encore plus meurtrière. Les verts ne seraient alors que des malades. Heureusement, ils sont de plus en plus normaux. Nous ne pouvons pas les condamner à l’esclavage parce que leurs parents ont été contaminés. Ce serait les condamner deux fois !

- Et leur couleur de moisissure, comment l’expliquer autrement que par une manipulation de ces apprentis sorciers, interrompit Sepulved. Aucune maladie colore la peau. Moi aussi, je me suis renseigné. Dans les derniers articles parus, certains parlent d’une manipulation génétique ; le virus aurait été fabriqué par les musulmans intégristes. Si c’est vrai, les verts ne sont pas des êtres créés par Dieu, ce sont des abominations, des golems. Le vert restera toujours la marque de leur souillure. Saint Père, cette couleur est un don du ciel. Elle les marque, les différencie, dit Sepulved se tournant vers le Pape.

La tête penchée, le Souverain Pontife ne semblait pas écouter.

- Votre Sainteté, je suis d’accord avec Monseigneur Sepulved.

Esther lâcha un « quoi » de surprise qui fit se retourner quelques têtes. Tout aussi surpris, le Pape sortit de sa torpeur et se redressa sur son siège. Lamaison enchaîna :

- Nous ne pouvons les appeler frères, s’ils sont le produit d’expériences interdites, mais nous devons avant toute décision, tout faire pour connaître la vérité. Vous l’avez dit nous ne pouvons condamner des enfants de Dieu. Nous savons que la peste verte a commencé à Paris. Pourquoi ne pas essayer de remonter à la source de la vague, à la source de la pandémie ?

- Que proposez-vous ? demanda le Saint Père.

- Nous avons un groupe d'évangélisation dirifé par Sœur Esther, ici présente. Tous les mois, ils partent à la recherche de sauvages dans des régions inexplorées. Ils pourraient s'engager dans une quête pour la vérité, en se rendant à Paris.

- C’est absurde ! Même si votre groupe arrive jusqu’à Paris, il ne trouvera rien. Cela fait plus d'un siècle ! Nous n’avons plus le …

- Laissez-la finir Sepulved ! Générale Lamaison, nous vous écoutons.

- Certains verdoyants, arrivés à Tricastin, parlent d’un sage qui serait resté à Paris. D’un ermite qui aurait conservé tous les journaux et les livres d'avant la vague. Même si la chance de trouver quelque chose est faible, nous devons quand même essayer. Cela vous permettrait, Souverain Pontife, de répondre en toute connaissance de cause sur la nature de l’âme verdoyante.

- Ça ne me plaît pas beaucoup de tout miser sur une rumeur. Et puis, avant d'arriver, il faut que le groupe traverse tout le pays. Enfin, si nous écoutons les rumeurs, certains disent que Paris est un nid à régressifs, dit le Saint Père.

- Le groupe d'Esther est très efficace. Ils sont habitués aux expéditions à l’extérieur et ils savent comment maitriser les régressifs.

Le Pape baissa la tête et ferma les yeux pour réfléchir. Seul le bruit de ses doigts égrenant le chapelet s'entendait.

- Je leur laisse jusqu’à la prochaine réunion du conseil général qui se réunira dans trois mois à Avignon. S'ils ne sont pas là, nous lancerons une campagne de conversion avec l'aide des Chevaliers de la Croix.

- J'ai peur que cela ne soit pas suffisant pour un aller-retour. Rien que pour arriver à Paris il faut plusieurs semaines.

- Nous avons trop attendu !

Monseigneur Sepulved se leva.

- Mon très Saint père, même si je pense que cette recherche sera une perte de temps, je me dois d’aider. Pour aller plus vite, le groupe peut voyager avec moi sur mon navire jusqu'à Lyon puis ils emprunteront un de mes bateaux pour remonter la Saône. Ça devrait leur permettre de gagner plusieurs semaines !

- C'est une excellente idée, dit le Pape.

D'un salut de la tête, Lamaison remercia l'archevêque.

- J'ai aussi une suggestion à faire, votre sainteté. De par l'importance de cette quête, ne faudrait-il pas y adjoindre un membre de l'ordre des Chevaliers de la Croix ? Il serait le garant de la justice divine. De plus, ne pouvant mentir, il sera le témoin idéal au retour du groupe.

- Vous insinuez que sœur Esther serait prête à mentir ? rétorqua froidement Lamaison.

- L'image de la vérité n'est pas la même pour tout le monde. Vivre avec les verdoyants a adouci le cœur de nos frères et sœurs jésuites. Je connais certains maîtres de chiens qui n'osent corriger leur animal même si il doit en devenir mauvais. Le novice Dominique connait suffisamment les verdoyants pour ne pas se laisser abuser. Et il a fait la preuve de sa probité et de son imperméabilité. Dominique doit encadrer le groupe.

- J'accepte votre proposition, éminence, à une petite différence. Dominique sera le rapporteur devant le concile de l'expédition mais Sœur Esther dirigera l'expédition, dit le Pape.

- Si je peux me permettre votre Sainteté, un Chevalier de la croix ne peut pas être dirigé que par un autre Chevalier de la Croix, dit Sepulved.

- Approchez-vous, sœur Esther et novice Dominique.

Esther par le côté gauche et Dominique par le côté droit s'avancèrent jusque devant l'estrade face au Pape qui s'était levé.

- Novice Dominique, vous serez mes yeux et mes oreilles. Vous ne serez pas sous la responsabilité de sœur Esther mais cette quête doit être couronnée de succès. Ne l'oubliez pas ! La priorité est de faire la vérité sur la vague verte. A votre retour, vous me ferez votre rapport à moi et moi seul, à personne d'autre.

Ces derniers mots, le Pape les avait prononcés en regardant Monseigneur Sepulved.

- Promettez-le !

- Je promets de faire mon rapport à votre Sainteté et à personne d'autre, dit Dominique la main sur sa bible de poitrine.

- Sœur Esther, je vous donne trois mois. Je n'attendrai pas un jour de plus. Vous ferez tout votre possible pour faire la lumière sur l'épidémie. Toutes les informations que vous collecterez doivent être partagées avec Dominique. Vous êtes la responsable de la quête mais Dominique sera le rapporteur.

Une fois le Pape et sa curie sortis, Esther se planta devant Lamaison. Sans cérémonie, la Générale s'était appropriée le fauteuil ouvragé du Pape. A chaud, elle écrivait un compte rendu de la réunion dans son cahier.

- Mère Lamaison, je peux vous parler ?

- Assieds-toi Esther.

Esther s'assit sur la chaise que l'archevêque de Lyon occupait encore il y a quelques minutes.

- Je sais que tu ne veux pas faire cette expédition.

- Ça ne servira à rien, Sepulved a raison, trop d’années se sont écoulées. Nous ne trouverons rien, dit Esther.

- Comme je l’ai dit au pape, j’ai entendu parler d’un savant, un puits de connaissances. Certains parlent d'un fou reclus dans une tour au coeur de Paris.

- J'ai moi aussi entendu cette fable, j'ai aussi entendu des histoires de monstres à huits bras qui enlèvent les enfants la nuit dans leur lit après les avoir endormis. Si on doit tout croire !

Lamaison s'était remise à écrire. Esther reprit doucement.

- Je ne suis pas prête. Avez-vous oublié notre discussion d’hier ? J'ai peur maintenant. J'ai peur d'en perdre un autre ! Je ne peux pas commander avec la peur au ventre. Choisissez quelqu’un d’autre ! Pourquoi pas Dominique ?

Lamaison s'arrêta d'écrire pour la regarder.

- Mon fils n'a plus de mère et son nouveau père adoptif ne porte pas les verdoyants dans son cœur. L'expédition doit se faire alors dis-moi qui peut commander le groupe ? Crois-tu que Cube voudra suivre un autre jésuite ? Et Cyrano, notre meilleur doué, partira-t-il si Cube avec son épée n'est pas à côté de lui ?

- Je ne sais pas. Ils pourraient suivre un autre verdoyant ?

- Aucun verdoyant n'est apte à diriger et, de toute façon, le Pape ne laissera jamais un dernier né mener l'expédition.

Elle posa son crayon sur la table et s'enfonça dans le siège.

- Je te dois la vérité, Esther, car cette expédition pourrait très dangereuse. Je ne crois pas plus que toi à cette histoire de savant, reclus en haut de sa tour d'ivoire. Ça ressemble trop à ces vieilles histoires racontées aux enfants mais il faut que je gagne du temps. Sepulved a eu tout le loisir, avant la réunion, d'échanger avec le Pape, d'avancer ses pions. Ce pervers a même monté mon fils contre moi pour me déstabiliser. Avec l'argent généré par le transport fluvial et, sous prétexte de lutter contre les verdoyants, il a mis en place une milice de mercenaires. L'Archevêque est aussi ministre en charge des Chevaliers de la croix, en quelque sorte le ministre de la justice et de la police. C'est beaucoup de pouvoir pour un seul homme. Je suis sûre que cette ascendance commence à effrayer quelques évêques. Même le Pape doit se sentir en danger. As-tu remarqué comme il a accepté l'idée d'une quête assez facilement. Avec ces trois mois de délai, je pourrai discuter avec certains prélats de la curie. Je leur proposerai d'implanter des missions jésuites sur leur diocèse, et, en échange, ils profiteront de notre savoir-faire. Certains m'ont déjà demandé de pouvoir tisser la soie.

- Je suis désolée Générale. Je n'avais pas compris que c'était aussi un moyen de gagner du temps. Je ferai de mon mieux pour vous aider. Je partirai mais je n'obligerai personne à venir avec moi. Nous ne savons pas ce qui nous attend dans ces régions inexplorées.

- Je te propose, juste après la messe, demain, d'organiser une réunion avec tout le village. Je leur ferai un compte rendu du concile. Puis nous demanderons aux doués de rester pour préparer l'expédition. Je suis d'accord avec toi : seuls les volontaires partiront.

- Merci ma Générale.

Annotations

Vous aimez lire Dedale ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0