Prologue - 100 ans

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De Paris, la vague verte décima l'humanité. Le virus mutagène ne laissa que quelques survivants, malades, mourants, tous marqués du sceau vert de la maladie ; on les appela les verdoyants. Certains réussirent à survivre quelques semaines, quelques mois, quelques années. Au milieu des fausses couches et des morts nés, quelques couples enfantèrent les derniers nés, les descendants des contaminés handicapés à la santé fragile. Après plusieurs générations, les malformations diminuèrent et certains, miraculeusement, développèrent des capacités extraordinaires : des verdoyants doués.

Dans le sud de la France, autour d'Avignon, quelques moines et moniales furent épargnés par le virus, isolés dans leurs monastères. Comme après le déluge, ils se considérèrent comme les élus. Ils remirent en place la papauté et étendirent leur influence sur toute la région. Dieu avait dit : " Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre."

Se considérant comme immaculés, ils méprisaient les derniers nés, souillés qu'ils appelaient verdoyants ou pire les moisis, les vert-de-gris. L'ordre des jésuites se reforma avec pour mission d'aider les derniers-nés à survivre. La mission de Tricastin qui avait pour quartier l'ancienne centrale nucléaire, mis en place un petit groupe de verdoyants talentueux, dirigé par la jésuite Esther, dont la mission été de trouver et ramener les derniers nés à Tricastin.

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