Chantier semblant impraticable,
Que tu es domaine sentimental,
Terrain miné, rempli de cette atmosphère,
De phéromones,
Charnellement déposée en chacun de nous,
Avec de chaque coté,
Des barbelés longeant le sol,
Empêchant la moindre fuite,
Tes bombardements réguliers,
Tes obus remplis de goûts amer,
Fétides,
Me font suffoquer sur le champ de bataille,
Ma radio défaillante ne me permet point,
D'appeler la raison et la rationalité,
En renfort,
Projeté en l'air par de nombreuses mines,
Dont chaque atterrissage me fait,
Terriblement souffrir de l'intérieur,
Et saigner,
Tes surprises me tirent dessus,
Malgré mon seul renfort qu'est la solitude,
Mon gilet pare-balles est inutile,
Face à l'immensité des armes,
Que tu pointes vers moi,
Je peine à avancer,
Entre le désespoir, ma solitude extrême,
Mon cœur à l'agonie saignant,
D'une hémorragie profonde,
Que je n'arrive pas à circonscrire,
Et touché par une flèche,
Me traversant comme du beurre,
Projette en l'air mon sang,
Et ce qu'il reste de courage,
Fait tomber le cadavre de mon gilet sur le sol,
Et me fait me tordre de douleur,
Cette flèche était cette déception amoureuse,
J'ai fini par me perdre dans le brouillard,
Intense d'obstacles,
Suffoquant et perdant connaissance,
Sur le champ de bataille,
Je ne sais toujours pas,
Comment j'y ai survécu,
Encore moins comment je m'en suis échappé.