À chacun sa nuit
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Le soleil disparaît englouti par la nuit
Laissant un feu carmin caresser les nuages
Dont l’ombre à l’horizon dessine des voilages
Dans lesquels les amants se glissent réjouis
Un pâle réverbère épand son agonie
Il crépite et grésille en rompant le silence
Alors qu’un chien errant aboie son insolence
Et d’un son querelleur tue la monotonie
Sous un ciel étoilé près d’une lune blanche
Un vieil homme confus en quête de revanche
Cherche l’ombre perdue de sa tendre compagne
Un nid de passereaux éclabousse une branche
Un petit d’homme est né à minuit ce dimanche
Lasse la nuit s’efface et c’est le jour qui gagne
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