J'ENTENDS DES VOIES
Je ne vois que miroirs dans vos regards perçants
Il y a longtemps déjà mais pour vous c’est ici
Maintenant, à jamais, que s’énonce en tremblant
Un chant de voie cassée ou de rêve interdit.
Le passé est méchant, le présent menaçant,
À l’orée du futur, ce mirage indécis…
Le passé est si lourd : il n’y a pas d’innocents...
Les souvenirs en pleurs et le présent meurtri.
Nous avons cru si fort aux demains caressants :
« Demain sera meilleur » mais il n’y a qu’aujourd’hui
Où le temps s’est enfui et l’espace est si grand
Que nous vivons mourons en suspens dans le bruit.
Je ne vois que miroirs dans nos regards glissants...
Nous nous fuyons souvent sauf dans nos manuscrits :
La douce mélodie de l’enfant renaissant,
Comprenant sans défaut, nos vies, nos compagnies.
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