Sans titre (3)
Les yeux brûlés de larmes assassines,
Je pleure une perte de perles cristallines.
J'aimerais ne pas avoir cure de te laisser
Sur le chemin où ous nous sommes rencontrés,
Là où tu m'as confié du bonheur
La clé de mon propre coeur.
Je n'aurais jamais cru avoir si mal
D'aimer l'impossible à me brûler les ailes,
De t'aimer -peut-être ?- de mon être si frêle,
Mais de toutes mes forces vitales.
Je n'aurais jamais cru tomber si bas,
Plus profondément encore que l'autre fois,
Divaguant entre rêves et cauchemars,
Entre les multiples dangers
De cette ô combien cruelle réalité,
Bravant la pluie passée qui ne part.
Je crains de ne pouvoir continuer
Ma vie sans toi, marcher
Sur mon droit chemin,
T'expier de mon sang carmin.
Portant ma croix de condamnée,
Au bûcher où je serai immolée,
Par un brasier vengeur
Me purifiant de toute chaleur
Habitant mon pauvre coeur
Ensorcelé d'un chant de bonheur.
Je sais
Que je renaîtrai
De mes cendres, morne et froide
Morte plus que vive, trop fade,
Vivant sans vivre, sans laisser de traces
A ceux et celles qui chaque jour passent
Près du phénix sans le voir,
Sans réaliser son douloureux savoir.
Je n'ai jamais vécu si fort
La certitude de se sentir entier,
Même lorsque je m'y endors,
Cette sensation ne m'a jamais quitté.
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