Bal masqué
Le bal se termine,
il faut se séparer
A regret de son cavalier
Avant l'heure carmine,
Mais profitons juste un peu de cette dernière danse,
Abandonnons notre corps en cette lente agonie
Des coeurs se déchirant à l'unisson, en transe
Marchons vers les tombeaux de l'amour maudit
En se frappant la poitrine de douleur
En levant la tête au ciel, prière muette
Car arrivent les sombres malheurs,
Destins funèbres liés par l'alouette.
Sentons nos coeurs chavirer, tambours battants
Sentons nos coeurs soupirer d'aise, ensemble vivant.
Sentons nos coeurs succomber à l'appel passionné
Sentons nos coeurs trembler sous la bise glacée
Sentons nos coeurs s'échapper, sans en être maîtres.
Sentons nos coeurs se fendre, feindre et paraitre.
Cette dernière valse masquée
Appelle la mort de douceur consumée
Dans l'âtre des cendres rougeoient,
L'heure est proche, ne pleurons pas.
S'agrippant désespérément à son bien-aimé,
Elle ne peut se résoudre à le laisser partir.
Mais il est bientôt condamné à mourir,
Elle le sait, ils n'ont pas le temps de se lamenter...
Bientôt la cour s'étonnant de ces merveilles
Découvrit l'horreur et la trahison, l'ignominie,
La princesse aimait le meurtrier de son mari,
Ce fuyard cru endormi dans une mare vermeille !
Mais l'amant meurtrier
Avait saisi la jeune fiancée,
Son coeur et bientôt toute son âme,
Cet etre immortel se nourrissait de drames,
Buvant du sang, massacrant les vies,
Jusqu'à ceux de ses plus proches amis.
Tous deux voulurent s'enfuir du bal piégé,
Mais le vampire fut sitot arrêté et jugé.
La jeune princesse vit le vrai visage,
Et se maudit alors d'avoir aimé le monstre
Au moins le temps d'une danse volage,
Le poison aux veines stoppa toute rencontre.
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