Résumé (4ème de couverture)

Ma seizième année avait débuté. J’avais bien des raisons de regretter mon statut de fils unique du duc le plus influant du royaume, mais pas cette fois-là : la section familiale de notre bibliothèque m’était enfin ouverte !

J’y choisis des ouvrages d’ésotérismes dans l’espoir de rentrer en contact avec l’esprit de mon arrière-grand-mère, lié au mien depuis mon rite initiatique. Il me tardait de trouver en cette grande dame les attentions maternelles qui manquaient tant à ma vie. Au pied de mon mur, emplacement minuscule et reculé de la vaste muraille de notre citadelle, je m’appliquais et étudiais sans relâche, pas à pas approchant du but.

Et puis il y eut ce chat…

Synopsis

Le protagoniste, sans nom déterminé et fils d’une famille ducale renommée pour sa puissance militaire et sa belligérance, vient d’avoir seize ans et peut accéder aux manuscrits familiaux qui lui ont été interdits jusque-alors. Afin de pallier une absence maternelle, il se plonge dans l'ésotérisme avec l'espoir de contacter l'esprit de son arrière-grand-mère avec lequel il a été lié lors de son rite initiatique.

En remplacement d’attaches maternelles qu’il n’a jamais eues, il se penche sur ceux relatifs à l’ésotérisme dans l’espoir de rentrer grâce à eux en contact avec l’esprit de son arrière-grand-mère.

Interrompu durant ses lectures, sa curiosité le pousse à suivre un chat dans le domaine familial, qui va le conduire à la découverte d’une cassette à jouets cachée dans la muraille de leur citadelle depuis des décennies. Son père, personne particulièrement stricte et sombre et considérant la trouvaille comme dénuée d’intérêt, la brûle dans la totale incompréhension de son fils.

Le jour suivant, le chat refait son apparition et guide le protagoniste plus loin dans le domaine, jusqu’à un saule solitaire sous lequel il découvre une sépulture féline. Le jeune homme comprend alors que l’animal n’était en réalité qu’un fantôme, probablement envoyé par l’esprit de ladite arrière-grand-mère dans un but qui lui échappe encore. Il ne pourra cependant l’affirmer qu’en toute fin de nouvelle.

Dans la sépulture, il découvre le collier de l’animal, qui est directement reconnu par Alba, la vieille servante du domaine, qui lui apprend à qui appartenait l’animal et, surtout, qu’il était le meilleur ami d’enfance du père du jeune homme.

Ledit père, pourtant, ne se souvient étonnamment pas de l’animal et ne désire même pas conserver le collier. Son fils en est choqué et se pose de plus en plus de questions sur l’absence de sensibilité de son père. À défaut de réussir à la poser à l’intéressé, il continue sa recherche de contact avec son aïeule et s’y enlise plusieurs semaines d’affilée. Remarquant son désarroi, la vieille Alba lui conseille finalement au protagoniste de se concentrer sur d’autres recherches, plus pragmatiques, dans cette partie de la bibliothèque familiale qui lui a été ouverte. En particulier, sur les raisons qui ont mené au décès de sa mère lors de l’attaque du domaine juste après sa naissance. Elle lui apprend également que son père n’a pas toujours été le stratège froid et calculateur qu’il est actuellement, et que cette attaque l’a profondément marqué.

Dans la bibliothèque, le protagoniste découvre stupéfait le nom du clan qui a fomenté l’attaque. En l’occurrence, il s’agit du principal allié de sa propre famille.

Interrogeant la représentante de cet allié en poste dans leur domaine, il apprend les raisons de l’attaque : le clan adverse, souhaitant à l’époque partir en guerre contre les pays voisins, convoitait les forces d’intérieur de la famille du protagoniste, qui œuvraient alors exclusivement pour la paix. Le nom de la tête pensant de l’attaque lui est également divulgué : il n’est nul autre que le frère de son père, son oncle, inconnu de lui jusqu’ici. Il comprend dès lors pourquoi le chat l’avait amené à trouver la cassette à jouets cachée dans le domaine : il devait appartenir à son père et à son oncle au moment où eux avaient son âge et jouaient ensemble dans le domaine.

Finalement, le protagoniste apprend qu’en plus de sa mère, son oncle a également été tué durant l’attaque. Il comprend alors que l’aigrissement maladif de son père est dû au chagrin de la trahison de son frère, et à la double perte qui en résulta. Une dernière révélation va déclencher le climax de la nouvelle : son père et son oncle étaient jumeaux.

Poussé par une prémonition suggérée au lecteur, le protagoniste décide de confronter son père en lui demandant de but en blanc s’il n’est pas en fait son oncle. Ce dernier le confirme indirectement et se voit forcé de mettre fin à la vie de son fils, que le lecteur sait désormais putatif, pour maintenir l’équilibre du pouvoir qu’il a instauré en usurpant la place de son frère. Il évoque, pour ce faire, « le prix du pouvoir ».

En épilogue, la vieille Alba décide d’éventer un secret que lui a confié la duchesse seize ans plus tôt sur la véritable paternité du protagoniste. Elle annonce au duc — qu’elle croit, comme tous, être le duc légitime — que son fils était en fait une engeance adultère, descendance de son frère prétendument mort durant l’attaque. Le faux duc comprend alors qu’il a réellement tué son fils (NB : toute cette partie n’est de nouveau que suggérée au lecteur).

En second épilogue, l’esprit du protagoniste retrouve son arrière-grand-mère et son chat. Le rejoignent sa véritable mère et son mari tué par l’oncle — que le protagoniste croit encore être son véritable géniteur. La famille réunie, le protagoniste est enfin heureux.