La rage à deux faces
Il y a celle qui gronde sourdement au fond de soi, quelque part entre le cœur et les tripes et celle qui explose d'un coup dans le cerveau.
Il y a celle qui bout lentement, accessible tout le temps pour apporter un surplus d'énergie et celle qui chauffe à blanc et suspend le temps.
Il y a celle qui se forge, qu'il faut remettre constamment sur le métier et il y a celle qui s'écrit, qui se gueule, qui se chante, qui frappe.
Il y a celle qui est passive, qui s'utilise à bon escient, qui réchauffe la nuit. Et il y a celle qui donne envie de tout foutre en l'air, de retourner l'existence, de taper sur l’écran, de hurler à la Lune. Celle qui t’emmène, la bave aux lèvres, sur les routes de la révolte, la tête pleine de rêves, la bouche pleine de slogans et les yeux pleins de sang.
Il y a celle qui se contrôle, qui est personnelle qui se garde comme un secret et il y a celle qui se partage, abrutit les foules et les contrôle.
Il y a celle qui construit et il y a celle qui détruit.
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