Un douloureux révéil

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Les heures défilent et tout le monde panique. Où est Marta ?! Je suis passé dans sa chambre à huit heure, constatant qu’elle allait être en retard pour les cours. Ses chaussures, son téléphone et tout son bazar est resté là. Attendant son retour.

C’est à neuf heure, qu’on appel la police et toute la famille. Adela à réussie à prendre un vol pour débarquer demain. De mon côté, je relis en boucle le dernier message de son amie, en rage de ne pas avoir tout fait pour donner la somme. Tout le monde en est certain, ce dernier rendez-vous était un piège.

— Roberto ?

— Carmen ?

— La police est là pour commencer t’interroger.

Il est midi et depuis onze, l’école est auditionner. J’attendais mon tour et je la suis à son bureau, pour nous laisser en paix. Cependant mes maigres réponses, ne peuvent guère les aider. Les agents me laisse repartir et je m’isole une deuxième fois dans la chambre. Je commence part ouvrir le tiroir de la table de chevet pour lire son journal intime à la recherche d’autres indices.

— Roberto ?

Sa mère est là et je suis soulagé que son père n’y soit pas aussi. Il pense sans doute que c’est ma faute, que je l’ai pas assez protégé.

— Oui Madame ? Des nouvelles ?

— Je suis venu te chercher. On l’a sans doute emmener aux urgence et l’hôpital m’a contacté pour confirmer que c’est bien elle.

— Aux urgences ?!

— Elle a disparu, on l’a kidnappé, il est fort probable qu’elle a été battu. Et puis, laisse ses affaires, n’y touche pas trop, la police procèdera à une enquête pour chercher les coupables.

— Et votre mari ? J’imagine qu’il m’accuse ?

— Non. Je te le garantie.

Tourner en rond est donc ma passion. Une fois sur place, l’équipe soignante nous emmène dans la chambre gardée par quatre autres policiers.

— Bonjour Madame et Monsieur Ramos. Et Monsieur ?

— Roberto Arenalez, son petit-ami. Son état ? Elle a été retrouvé où ?!

— Du calme jeune homme. Je suis l’agent Biscaros. Je comprends votre inquiétude et vos questions. Déjà, vous confirmez que c’est bien Marta Ramos ? Jonathan, laissez les passer, merci.

Je suis les parents qui sans un mot, confirme bien que c’est elle. Je n’ai pas le temps d’analyser son état car la porte se referme un peu. Sa mère s’effondre en larme sur une chaise et son mari la soutient du mieux qu’il peut. De mon côté, je retourne mon attention vers l’agent qui fixe le couple avec professionnalisme et bienveillance.

— Votre fille a été retrouvé inconsciente dans un parc à Madrid, il y a moins d’une heure. Au vu de l’urgence vital, un hélicoptère fût déployé. Elle a le visage tuméfiée et a reçue une balle dans la jambe droite. Les médecins, ne cachent pas que son état est instable.

— Elle avait rendez-vous avec une amie. Vous avez des informations sur ça ?

— Que savez-vous sur cette amie ?

— Vos collègues m’ont questionnés. Tout ce que je leur ai dit, c’est que j’ai lu un dernier sms sur son téléphone, indiquant un rendez-vous dans le hall de l’école. « Je suis là pour la petite somme, je me suis arranger avec lui, je le payerais plus tard. Je t’attends dans le hall, j’ai trouvé le moyen d’ouvrir la porte de secours ». La somme c’est sans doute, mille cinq cents euro.

— Comment tu le sais Roberto ?

Le père est surpris et le fait qu’il me nomme sans me montrer qu’il me pense coupable, me rassure. Tout le monde me regarde aussi et je m’explique :

— Marta m’a demandé cette somme en petite coupure, il y a quelque jours. Elle m’a raconté que son amie avait un soucis de paiement de loyer, que c’était une très bonne amie, orpheline. Et puis…

— Puis quoi Roberto ? Si tu sais autre chose, annonce tout. Pour elle, pour même son amie, pour la justice.

J’ai de la peine pour elle et son mari la console alors qu’elle reprend ses larmes.

— Trois cents euro ont été volés à l’école au secrétariat, il y a trois jours. Carmen, c’est la directrice Monsieur, bref, elle a exigé de fouiller toutes les chambres. J’ai soupçonné évidemment Marta, qui ne montrait rien. La somme n’a jamais été retrouvée et puis, comme un autre élève cacher des cachets dans sa chambre, l’école a clôt le dossier du vol.

L’un des collègue note toutes les informations et je demande :

— Vous la connaissez son amie ?

— Oui, une très bonne petite. Elle a une vie pas facile. Elle a dû être manipulée et je pense fortement qu’on l’a forcé à embarquer Marta…

— Madame Ramos, connaissez-vous des ennemis à votre fille ?

— Elle est capable de s’en faire sans le vouloir. Vous n’avez pas des nouvelles de Rosa Madocnado ?

— Les recherches concernaient que votre fille en premier lieu. Ce n’est donc que récemment qu’on regroupe toutes les données. Vous avez une photo de la jeune femme ?

— Je pense que j’en ai une à la maison…Vous allez fouiller sa chambre à l’école ?

— On va procéder effectivement à des prélèvements, chercher le moindre indice menant à ou les kidnappeurs ainsi que retrouver au plus vite la jeune femme. On va vous laissez en intimité, n’hésitez pas à nous partager toutes informations qui puissent nous être utile pour l’enquête.

Une fois tout les trois, je m’approche de la porte hésitant. Une main ferme s’abat sur mon épaule droite :

— Je sais que tu sens que je pense t’en vouloir, que tu n’es pas celui qu’il faut pour elle. Hors, je masque mes sentiments par une dureté, une masculinité. C’est ridicule de ne pas admettre que je suis sensible que tout ce qui arrive à mes filles, me touchent. Je m’en veux de t’avoir passé ce test et j’aurais payé le prix si tu avais réussi. Quand elle me parle de toi, elle est heureuse. Elle a sans doute perdu votre enfant mais l’essentiel, c’est qu’elle s’en sorte.

— Monsieur…

— Emilio, tutoie. Je vais prendre un café avec ma femme. Prend du temps avec elle.

Il repart triste avec son épouse et je mets du temps à me remettre de mes émotions. Encore un effort pour la voir. Je m’avance la boule au ventre et c’est à mon tour, de m’effondrer sur la chaise en face d’elle.

Elle a son nez brisé, un autre bandage entoure son crâne comme sa jambe. Elle est entubée, presque blanche et seules les machines sont bruyante. Je lui sers sa main en marmonnant tout ce qu’il me vient à l’esprit.

Le lendemain, sa sœur sera là pour prendre le relais. Du côté de l’enquête, c’est aux infos, qu’on apprend que le corps de Rosa a été enfin trouvée, malheureusement morte, d’une balle dans la tête, elle est aussi frappé, sur une plage dans la journée.

Personne ne comprend rien à cette affaire et le mystère s’épaissit encore plus trois jours plus tard. C’est dans ma chambre avec mes amis, que moi aussi, avec les journaux, je tente de la résoudre.

— Une semaine qu’elle est dans le coma, une semaine où pour résumer, du sang a été découvert dans un hangar appartenant à un certain Diégo Matiso, situé à une heure d’ici. Il est le chef d’une réseau de trafics de drogues, recherché depuis huit ans. Des témoins l’ont aperçu dans une boite de nuit en compagnie de Rosa. Et…

— C’est une affaire de dette, à mon sens.

— La police penche pareil Tania. Une petite somme qui n’avait pas suffit à ce type. Sur Rosa, ils n’ont trouvé aucun logement, aucune facture étant donné qu’elle était marginale. Donc, seuls les deniers échanges avec Marta sont là pour étayer cette hypothèse.

— J’ai lu que la disposition des chaises supposent un interrogatoire difficile entre les deux. Peut être qu’elles ont été questionner sur le manque d’argent…Mais d’autres pensent, qu’on a forcé à Marta à tirer sur son amie.

— Je n’ai pas lu ça, pourquoi César ?

— Il y a plus de sang du côté de Rosa et les liens ont été laissés d’une certaine façon. Enfin, je ne sais pas bien l’expliquer. Si tu veux lire, tiens.

— Non merci, c’est gentil. Je me sens mal de ne lui pas avoir donné l’argent, ni insister pour tirer tout ça au clair ! Bon, c’est malheureusement passé, il faut avancer, rendre justice. Rosa avait sans doute besoin de drogue et ce type l’a mise sous son aile. Il est pourtant recherché et ose se balader le soir dans ces boites…

— Et ces hommes ? Je veux dire, il n’était forcément pas tout seul pour organiser tout ça.

— Il faut être patient et je pense stopper cette mise en lumière. Savoir ce qu’elles sont subit à travers les journaux papiers ou à la télé, est déjà bien suffisant finalement. L’état de Marta se stabilise par contre, je ne sais plus si je vous l’ai dit mais, si elle se réveille, peut de chance qu’elle remarche sans une canne par exemple. La balle a atteint une partie d’un nerf vers le genoux.

— L’essentiel c’est qu’elle soit en vie termine Tania.

Pour me changer les idées, on part s’entrainer pour la nouvelle chorégraphie pour le prochain concert dans un mois au sud du pays. Le producteur ne m’a rien reproché comprenant la délicate situation et nous propose même de décaler les concerts en plus de financer les frais d’hospitalisation. J’ai refusé pour le moment comme Adela l’a fait pour Carmen.

….

Je suis là, une coquille vide dans ma chambre du centre de rééducation pour mon troisième jour. Mon coma a duré deux semaines et tout me fût annoncer. On m’a questionner sans que je me souvienne de quoi que ce soit.

L’argent, le rendez-vous avec Rosa et sa mort. Tout cela tourne en boucle et je cherche à relier des souvenirs avec elle. Rien, néant. Même ceux concernant ma propre existence lointaine ou récente, sont floues ou présents mais mélangés.

Mon amour pour Roberto est bancale et je me sens triste de ne plus savoir ce que je ressens pour lui. Il ne m’en veut pas. Il devrait….

— Marta ?

Adela, ma grande sœur dont j’ai le sentiment d’effleurer une bulle de savon avec elle, tellement éphémère. Je l’a connait moins que moi et pourtant, j’ai plaisir à partager sa présence comme les autres dans ces moments de solitude.

— Comment tu te sens aujourd’hui ?

— Ma jambe me fait toujours mal et j’ai vu l’orthophoniste pour faire des test. Je n’ai pas tout compris, je crois qu’il me dira si c’est juste…

— Je t’ai apporté les cookies de maman. Tu en veux ?

Elle sort de son sac, une boite de couture et mon sourire est intérieur. Je n’arrive pas encore à montrer mes émotions et savoir ce que j’ai perdu, me donne le vertige. Je me saisit de l’un d’eux avec tremblement pour le croquer. Elle fait de même et ça me connecte à :

— Maman les faisait quand on avait huit ans je crois…ça sentait bon dans la maison.

— C’est la recette secrète de mamie, je l’ai toujours connu. Je me souviens une fois, tu avais quatre ans, tu voulais mettre tes doigts dans le reste chocolat pour le manger. J’ai voulu t’imiter et ça à finit avec du chocolat partout sur notre visage ! Même maman en avait.

….

Je le sais bien qu’elle n’est plus la même et que son rire est faux, mal maitrisé. La voir en vie est un miracle, un tissu a été trouvé concluant qu’on l’a d’abord tiré dessus avant de la torturer. Puis, de l’emmener mourir ailleurs.

Une estimation sur le déroulé de la matinée a été, il y a deux jours conclut par les experts. Marta fût enlevé à six heure avec une heure de trajet puis est restée entre heure, et une heure et demie sur les lieux.

Neuf heure, premier signal et c’est sans doute dans cette heure-là, qu’elle est déplacé. Hors, à midi, ont l’a découvre inanimé. Dans une durée estimée de deux heures, elle aurait dût être morte. La police suppose un deuxième garrot avant de la laisser enfin, partir.

Cependant, pourquoi l’avoir laissé en vie ? Pourquoi tuée Rosa ? En décortiquant toutes la vie de son amie, on sait qu’elle dansait dans un club de danse populaire dans un des quartiers les moins réputés de Madrid. Mais rien de bien clair…Mes parents pensent qu’elles cachaient un secret…

C’est en fixant ma sœur finir son cookie les yeux rivés sur le jardin, que je sais, qu’elle seule à les clés. Pour le moment, le dossier est classé et le trafiquant court toujours. Je préfère reprendre nos échanges sur sa réadaptation.

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