Le dollar

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Le lendemain matin, en me réveillant, je constate que mon père n'est plus à la maison. Il est allé au travail très tôt, comme d'habitude. Tant mieux, ça me laisse le temps de me préparer tranquillement. Je file donc dans la salle de bain pour prendre une douche. Après quoi j'enfile un sweat noir et un jean foncé. Ensuite, je vais à la cuisine pour manger mon petit déjeuner. Je suis allé me coucher sans diner hier soir et ça m'a creusé l'estomac. Dès que mon repas est terminé, je vais dans ma chambre récupérer mon sac, enfile mes baskets dans l'entrée et quitte l'appartement.

Une fois arrivé à l'école, je remarque la sourde assise sur un banc, en train de lire un livre, un sourire au visage. Il y a trop de monde ici, mais tu vas voir, tu ne paies rien pour attendre ! Je vais te le faire ravaler bien vite ton petit sourire !

Toute la journée, je guette le moment idéal. Je ne la lâche pas des yeux, me jurant de lui faire payer ce que j'ai subi hier soir. Et puis, enfin, après de longues heures d'attente, toutes les conditions idéales sont réunies.

Entre deux cours, au lieu de se diriger vers la prochaine salle de classe, elle quitte les couloirs pour descendre les escaliers. Je la suis et constate qu'elle se rend aux toilettes. Parfait ! Il ne me reste plus qu'à attendre qu'elle en sorte. D'ici là, tout le monde sera déjà en classe et il n'y aura donc aucun témoin pour me gêner.

Je m'adosse au mur et attend patiemment qu'elle sorte des toilettes. Après quelques minutes, elle les quitte enfin. Comme je l'avais prévu, les couloirs sont désormais vides. Dès qu'elle passe devant moi, je l'attrape par le col de sa robe et la plaque contre le mur. Elle me regarde avec surprise. Je lève mon autre main et frotte mon pouce contre mon index. Elle semble ne pas comprendre, alors je décide de ne pas perdre plus de temps avec elle et lui arrache son sac pour le fouiller.

Elle se précipite vers moi, bras tendus, pour le récupérer, mais je la repousse brutalement, la faisant tomber au sol. Je cherche ensuite dans le sac, mais n'y trouve pas ce que je cherche. On dirait bien qu'elle n'a pas d'argent sur elle. Je peste et m'empare de son cahier, celui dont elle se sert pour communiquer avec les autres. Je l'ouvre à une page vide et écris dessus, avec l'un de ses stylos :

" On me demande de rembourser le verre qui a été cassé hier par ta faute alors tu vas me donner le dollar nécessaire ce soir, compris ? Je t'attendrai devant l'école à dix-huit heures et si tu ne viens pas avec ce que je te demande . . ."

Je me tourne vers elle et lui fais le signe de menace de mort. Puis je lui jette son cahier au visage avant de balancer son sac au milieu de la cour de récréation, éparpillant ses affaires partout. Je remonte ensuite tranquillement les escaliers pour me rendre en classe, sans me retourner car je ne veux pas encore voir son stupide sourire.

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