Chapitre 1-4
— … et j’étais au vernissage… de l’expo… au musée du… Palatinat… gémit-il.
— Il dit encore la vérité, compléta le deuxième milicien, il a été détecté devant toutes les œuvres. Il a même approché la directrice du centre. Vu la distance, il lui a sûrement serré la main. Ce mec possède des relations, chef…
Hans Mader grogna comme un fauve qui voit sa proie s’éloigner sans pouvoir la rattraper.
— C’est bon pour cette fois, Karl Ludwig, mais je te jure que je t’aurai et que ce jour-là, tes bonnes relations ne te serviront à rien et que tu regretteras amèrement le jour de ta naissance.
Karl Ludwig aurait bien répondu que depuis qu’il était né et avait grandi dans une zone sous contrôle gouvernemental de ce pays qu’était devenue l’ancienne Allemagne, il l’avait déjà regretté des centaines de fois, mais il décida, une fois de plus, d’être lâche ou, pour le dire plus joliment, raisonnable. Il avait assez tâté de la schlague pour aujourd’hui.
Hans Mader le gratifia, en guise d’au revoir, d’un coup de pied dans le ventre.
— Et celui-ci, c’est pour avoir prononcé un mot interdit.
Le mot… ? Palatinat ! Karl, comment peux-tu être aussi bête ? Bien sûr, la douleur est mauvaise conseillère pour le choix du vocabulaire adéquat, mais être imprudent à ce point !
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