Nightmare Night

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Quoi que je puisse en dire, je comprends ce soir que j'ai bel et bien perdu l'espoir, mon âme est maintenant noircie par l'irréparable, je ne dois pas y prendre gout, je dois équilibrer mes pensées mais cela est si dur, la tentation étant si profonde que je ne peux m'empêcher d'avoir le sourire aux lèvres en ce moment même.

Le sol, les draps et mes mains sont remplit de sang qui continu de couler au travers de la pièce, gouttes par gouttes, seconde par seconde mon esprit sombre peu à peu dans le chaos et l'ivresse de mon crime. Depuis combien de temps cela me trotte-il dans la tête, ai-je pensée à autre chose pour parfaire mon crime ? quelles étapes avais-je imaginée ? Je ne me souviens plus trop à vrai dire, la seule chose qui compte à mes yeux c'est que cet homme soit mort maintenant.

À vrai dire cela est très simple à comprendre, le cadavre étendu sur ce lit orné d'or pur, c'est mon mari mais aussi mon bourreau, celui qui depuis plusieurs mois me frappe, me viol chaque soir en compagnies de ses amis, c'est aussi le fils de celui qui il y a maintenant plus de 7 ans ma acheté à des bandits qui avaient sauvagement détruit l'église où j'étudiait la prière, moi une fille de Noble qui avait décidée de dédier sa vie à Dieu.

Il y a maintenant 5 mois que cela dure, 152 jours que je suis mariée à cet individu qui ne m'a traité que comme du bétail, même son étalon à une meilleurs situation que la mienne. Je me souviens de la première nuit en sa compagnie, j'étais comme perdu, personne ne m'avait prévenu de ce qu'il se passait après un mariage, de la fameuse nuit de noce ou nuit de cauchemar comme j’aime à l’appeler dans mon cas, tout le monde était au courant que je voulais dédier ma vie à la prière et que jour et nuit depuis plus de 6 ans maintenant, ma foi évidement depuis le début de mon enlèvement en avait pris un sacré coup, aucunes aides aucuns signe.

Rien.

J'étais seule, on décidait de tous, mes habits, mes repas, mes droits, seules les prières étaient de mon plein gré, mon choix. Et même cela, on me la prit ce soir-là.

Je me souviens de son sourire malicieux et pervers, de ses mains brutales et de son rire diabolique.

Je me souviens de chacun des coups qu'il m'a donnés, de chaque cri que j'ai pu émettre dans l'espoir que l’on me vienne en aide, de chaque prière que j'ai pu adresser au ciel.

Hélas, cela recommença chaque jour depuis.

Ma vertu bafouée et mon honneur brisé il ne me reste plus à l’esprit que le vide et la mort, je l'attends au tournant, insouciante je croyais que cela ne pourrait pas être pire, mais j'avais tort.

Le prince avait pour habitude de partager ses ébats du soir en compagnie de certains de ses amis proches, qui de temps à autre me prenait pour un défouloir voir même profitait de la situation avec l'accord du prince pour partager des moments intimes à trois.

Toujours et encore, sans fin, entre le fouet les mains et tous ce qui lui passait à côté il s'en donnait à cœur joie, aucunes caresses, aucuns baiser, aucunes tendresses.

Mais ce soir avait était celui de trop, cette fois-ci il voulait apposer une marque sur mon corps celle du fer chaud que l’on pose sur du bétail à vif, il voulait me posséder et que personne ne puisse s’y opposer, il venait de me décrire avec précision la scène qui se déroulerait le lendemain, ce moment où il se permettrait de déposer son plein pouvoir sur ma chair. Tout s’est alors mélangé dans mon esprit, j’ai pris rapidement la première arme qui se trouvait à ma disposition et j’ai fais ce qui me

Parut le plus juste pour moi, lui ôter la vie. Que fessait ce couteau sur sa table de chevet ?

Aucunes idées surement cela devait faire partir de ses fantasmes du soir, cependant je venais de faire preuve de rapidité dans l’instant à mon plus grand étonnement. J’étais donc capable de me défendre.

Les yeux vide de toute émotions je me permis un petit bonus, à ressasser tout cela la colère repris le dessus, je ne veux pas la contenir.

Le couteau tendu, au-dessus le corps du Prince héritier, un sourire et me voilà en pleine boucherie.

Je peux sentir la chair sous mes doigts s’ouvrir, le sang éclabousse au passage sur ma nuisette blanche créant un contraste qui me plût fortement, je ne pus m'arrêter, la folie s'empara alors de moi, le démon prit possession de mon âme je ne fis qu'un avec lui.

Plus, il m'en faut plus.

C'est alors que La porte s'ouvrit doucement, une personne entra dans la scène du cauchemar le plus merveilleux à mes yeux et pour mon plus grand plaisir ce n'était pas un des amis du prince mais son plus jeune frère, qui avait lui aussi abusé de moi. La porte claqua et se fut pour lui le noir absolu, je l'entendis m'appeler et appeler son frère. Un simple rire emplit la pièce, mon rire celui d'une folle qui allait encore se permettre le plaisir de la vengeance, le plaisir de la chair à un autre niveau, le jeune prince quant à lui compris à l'odeur que quelque chose n'allait pas bien, il alla allumer un petit bougeoir au coin le plus éloigné de la porte et pu voir l'étendu de mon tableau si parfait.

Mauvaise décision pour lui, je ne m’attardai pas de peur qu'il puisse avoir le temps de crier, c’est alors je sauta sur lui accompagné de mon fidèle amis de ce soir.

Ma main sur sa bouche et l'autre plantant le couteau dans son ventre. Je prévoyais une mort lente et douloureuse pour lui car après tout c'est mon moment, ma joie, ma partie préférée de l'histoire.

Mon final, car oui cela fait des nuits que j'en rêve…

Et Dieu dans tout cela ?

Il m'a abandonnée à mon sort horrible, alors que j'ai toujours été une fille gentille, simple et dévouée.

Peut-être n’avais-je pas le droit d'être auprès de lui, peut-être qu'il ne m'a jamais écoutée, aimée voir même considérée comme l'un de ses sujets. De toute façon, il n'est plus qu'un mirage, qu'une histoire que l'on raconte aux enfants pour qu'ils soient sage, mais revenons à nos moutons.

Agonisant dans le coin de la pièce, le prince se vidait toujours de son sang sa main posée sur la plaie avec un chiffon pour essayer tant bien que mal de survivre, je m'approcha et me mit à sa hauteur les genoux au sol, je plongea mes yeux dans les siens et un désirs vint me prendre de court, je déposa mes lèvres sur les siennes laissant le désirs parvenir jusqu'à mes joues et parsemer mon corps tout entier, les yeux écarquillés de ma victime commencèrent à se remplirent de larmes et devant l'horreur de la situation il essaya de se débattre sans grand succès, je lui donna un coup de poing sur la blessure du couteau encore saignante et je me plaça à nouveau sur lui, ses cris de douleurs qui parvenaient à mes oreilles résonnaient comme une mélodie si belle, si jouissive.

Pour la première fois depuis ma captivité je pris mon pied, le plaisir, la douleur présente dans les yeux de celui qui commençait à rendre l'âme devant moi, c’est alors que je compris ce qu’avait dû ressentir mon bourreau, tout me sembla logique et tellement limpide, comme si je venais de découvrir l'identité de dieu lui-même.

Dieu est aussi le Diable du paradis autant que le diable est le dieu des enfers.

Tous comme le Noir est l'opposé du Blanc,

Les ténèbres, la lumière.

Ma seconde victime venait de perdre la vie, je décida de planter à nouveau quelques coup dans sa chair pour bien m'assurer qu'il ne se réveillerait pas, me voici à nouveau seule avec mes pensées, mon sang bouillonne et mes mains commencèrent à trembler, non, je commence à reprendre conscience, le Démon se détache petit à petit, ma vue se trouble mes jambes flageole dangereusement mais je parvint à me maintenir grâce à l'armature du lit, seule la lumière allumée plus tôt par ce qui n'est plus qu'un Amat de chair, illumine faiblement la pièce.

Je clignai des yeux à plusieurs reprise pour me retrouver dans la pièce, mon sang qui quelque second avant bouillonnait se figea, glacé devant le carnage qui était présent devant mes yeux, je venais de faire ça ?

Je ne voulais pas y croire, je me laissai choir sur le sol emplit de sang à peine séché et collant commentai-je pu faire cela ? commentai-je pu y prendre une quelconque satisfaction, pitié ô seigneur, je vous en supplie, de grâce ne me faite pas à nouveau rencontrer le malin c'est à vos côtés que je veux demeurer, j'aimerai avoir la chance de racheter ma vie, de toute recommencer. Pitié je ne veux pas aller en enfer, non ...

Les larmes sur mes joues devinrent rouges aux contacts du sang sur ma peau.

Il ne me reste plus qu'une seule solution, fuir je dois m'enfuir.

Mais comment faire pour attirer l'attention de tous ? Comment ? La flamme de la bougie me donna la réponse évidente.

Je n'avais que faire de ses corps et s'en débarrasser était la meilleure solution et rien de mieux qu'un feu pour tout nettoyer.

Mais avant de passer à la suite je devais savoir par où je devrais sortir, la porte étant la seule sorti évidente mais également la seule entrée je devais trouver mieux, La vitre donnait sur un Balcon immense imprégné de la lueur de la pleine lune, cependant la hauteur me fit douter, mais ce doute s'envola quand je pu apercevoir une étendu d'eau juste au-dessous, voilà ma nouvelle porte de sorti, le plan était simple, je devais mettre le feu au fond de la pièce et sous le lit, le bois étant épais il mettrait du temps à prendre feu, je devais également mettre le feu aux cadavres pour ne pas qu'un garde trop rapide vint à les sauver trop tôt et puisse s'apercevoir de leurs mort par assassinat.

Il y avait quatre cierges dans cette chambre et deux autres dans la salle de bain, je me permis le temps de me débarbouiller et de me changer, le sang n'étant pas très agréable à porter puis je m'empressa de placer rapidement les premières bougies, le compte à rebours était lancé, je devais me cacher sur le balcon sans un bruit, j'avais enfilée un des pantalon du prince, autant mettre toute les chances de son côté pour fuir rapidement, le feu commençait à prendre lentement sous le lit sans grande surprise, à ce qu'il parait la pièce aurait était construite autour de celui-ci étant donné son poids si lourd qu'il aurait fallu 30 personnes pour le placer ici.

La salle de bain prenait vite par contre à ma grande surprise, et les murs commencèrent à fumés à leurs tours, j'avais pris l'initiative de déplacé les restes saignants de feu mon mari, au côté de son frères pour une rapide prise de la flamme.

Me voilà Veuve à 17 ans, d'ailleurs j'ai omis un détail, où vais-je donc aller ? comment vais-je survivre maintenant, je ne sais pas où je ne suis ni dans quel pays, je ne connais pas les alentours n'étant jamais autoriser à sortir du palais. De toute façon même si je parvenais à rejoindre ma ville natale et mes parents, ils ne voudront plus de moi car j'ai perdu ma vertu et si jamais ils apprenaient pour ma foi et mon crime se serait la fin pour moi, je préfère qu'ils gardent l'image d'une petite fille pure et aimant dieu.

Cela veut-il dire que je ne crois plus en lui ?

La seule chose en laquelle je suis sûre ce soir c'est que je dois croire en moi-même.

La chaleur commençait à venir me chatouiller les narines preuve qu'il était temps pour moi de partir, je lançai un dernier coup d'œil à la scène de mon œuvre, tenant toujours le couteau dans la main.

Je pris mon élan, prête à devoir survivre à partir de maintenant c'est alors que je sautai dans le vide pour retrouver ma liberté perdue depuis 7 ans.

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