À l'aube de ton dernier jour.
Malgré les années, rien n'a été oublié. Ta fille s'est toujours trouvée à tes côtés, fidèle jusqu'au dernier jour. Elle a trouvé la force de te soutenir jusqu'à ton ultime souffle. Elle ne te reprochait rien, ne t'en voulait pas, malgré tout elle se souciait de ta santé. Son tempérament est intègre, droit, irréprochable. Je l'admire. Elle a tenu son rôle de fille serviable sans jamais rien demander en retour. Elle n'a pas reçu d'amour maternel. Ma maman a cherché à savoir pourquoi il s'était reporté sur son frère. Elle n'a jamais obtenu de réponse.
Son frère, l'aimé, le privilégié, n'a eu de cesse toute sa vie de profiter de son statut. Il se plaignait d'avoir des soucis financiers : une petite visite chez sa mère et il obtenait d'elle des sommes conséquentes. Il obtint la procuration sur son compte et par la suite se servit régulièrement sans même la prévenir.
Elle lui faisait une confiance aveugle. C'était son garçon. Elle consentait à l'aider encore et toujours. Quand l'âge ne lui permit plus de veiller elle-même sur son compte, l'œuvre de mon oncle faisait son chemin, son compte se vida. Des meubles disparurent, furent vendus à des antiquaires sans son consentement. Ma mère connaissait les agissements de son frère mais ne disait rien. Je ne sais pas pourquoi.
Elle s'est occupée dans les moindres détails de ton enterrement. À partir de ce moment-là, les relations entre le frère et la sœur devinrent houleuses. Ils ne se sont plus parlés. Nous n'avons plus vu nos cousins. Merci mamie.
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