Le bonheur habite à deux pas, juste là, oui, un peu plus bas quand on pose ses mains croisées sur la poitrine tout près du cœur. Il me réchauffe l'âme surtout quand viennent les jours de froid.

Il réside dans mes souvenirs, les bons autant que les mauvais, et me rappelle sans cesse que je suis vivant. Que j'aurais tort de ne pas profiter de chaque instant comme si c'était le dernier. Ce bonheur parle de moi, de la famille et des amis. De ceux qui sont loin mais que je n'oublie pas. De ceux que je n'oublierai jamais car ils sont là quelque part, dans un lieu merveilleux et qu'ils m'observent et veillent sur moi.

Il a vécu dans mon couple et au cœur de mes enfants et même si cela n'a duré que trop peu de temps.

Le bonheur prend place dès la naissance et le voilà qui marche, pose mille questions et ne se montre jamais satisfait de mes réponses mais toujours, il s'émerveille. Puis il grandit, se révèle à lui-même, réveillant la rébellion, la colère, l'amour et des idées nouvelles. De tout cela, il fourmille encore dans cette tête bien faite que déjà, il s'éloigne et qu'il me manque déjà.

Il reste alors de lui, ces empreintes de petites mains dans l'argile, ces collages pour la fête des pères ou des mères, tous ces je t'aime et ces projets de vivre ensemble pour toujours. Avec ces petits êtres fragiles, il se répand et s'égaye. Il est un peu de nous dans chacun d'eux qu'ils partageront un jour en tombant amoureux.

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Il est encore et toujours là quand chacun se rassemble pour célébrer un évènement.

Au milieu des joueurs de pétanque, à entendre ces remarques chantantes, le bruit, le choc des carreaux, et les applaudissements qui récompensent et apprécient le geste. Il est présent pour la Saint-Jean, dans les couples qui se promettent un avenir en commun. Il est dans le regard de tous ces gens venus pour voir monter les flammes qui se prolongent en mille étincelles et dans la nuit rejoignent et prennent place, au milieu des étoiles.

Il vient saluer le printemps qui s'en va et qui laisse à l'été de longues soirées pour écouter la musique alors que le soleil tarde à disparaître sur l'horizon. Avec lui, on danse, on chante, on oublie les soucis, les galères. Il est rassurant de se dire qu'il y a sans doute bien plus malheureux. Alors rien que pour ces derniers, je ne dois pas me plaindre et partager un peu de cette joie, ce plaisir simple d'être heureux.

Le bonheur est là quand je suis avec toi et que tu me regardes et moi en retour qui en fais tout autant. Oubliant un instant tout ce qui nous entoure, je me noie dans ton visage. Je glisse ma main sur ta joue, m'égare dans tes cheveux soyeux et plus rien d'autre ne compte alors, que de disparaître dans tes yeux pour rencontrer ton âme, pour partager ton feu.

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Le bonheur est aussi un bout de ma Terre.

Un peu d'histoire, de géographie, de la sagesse populaire, de ces contes pour enfants, le soir pour la veillée devant la cheminée.

Ce bonheur se compose à l'envi de tous ces éléments naturels qui nous entourent et nous parlent et que l'on aimerait garder intactes à jamais.

Que ce soit le vent qui gémit et rafraichit, la pluie qui nourrit et inonde, la neige qui blanchit et qui permet de prendre le temps d'hiverner et de revenir, apaisé et plus heureux.

Ne pas voir que le bonheur fait partie intégrante de moi, de nous, simples poussières d'étoiles, c'est constater amèrement que je n'aurais rien appris.

Le bonheur c'est un peu de toi, de moi, de nous.

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