Enquête sur le laboratoire Amina
La Capitaine Laurence Bourdier du SRPJ de Lyon arriva sur les lieux vers 09 h 00 du matin, un gobelet de café à la main.
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Après une nuit peu agréable où elle se prit la tête avec son conjoint qui supportait avec difficulté ses horaires décalés et ses absences répétées, elle cherchait un second souffle. La Criminelle subissait de nombreuses sollicitations devant les excès de violence d'une société aux mœurs débridées. Elle reconnut la présence de son adjoint sur le site ainsi qu'une équipe de la scientifique. Des barrages filtrants bouclaient tout le secteur industriel.
Pour l'heure, il s'agissait des locaux du laboratoire Amina, spécialisé dans la réalisation de préparation complémentaire à base d'acides aminés, dits essentiels car non synthétisés par le corps humain. L'entreprise détenait un grand savoir technique qui suscitait bien des convoitises.
Dans ce milieu très concurrentiel, objet d'un espionnage industriel incessant, un marché démentiel se déployait. On développait des programmes individualisés, comportant des chaînes de protéines dédiées à traiter l'obésité, la circulation sanguine, à favoriser l'activation des neurotransmetteurs du cerveau mais aussi à faciliter le transit intestinal. Le milieu sportif intéressait ce type d'entreprise car les stages de haute intensité entraînaient des carences dans certains acides aminés.
Laurence reçut un message audio d'un membre de son équipe en base arrière qui avait, à sa demande, lancé des investigations sur les dossiers criminels intéressant ce secteur d'activités. Sur ces derniers mois, plusieurs laboratoires subissaient des menaces en outre, par des opérations informatiques de rançonnage, assorties de fortes pressions sur les employés ou les dirigeants et parfois leurs propres familles.
Laurence pensa qu'il faudrait s'interroger à qui profitaient ces différentes actions de sabotage et de déstabilisation. Mais il était encore trop tôt pour mettre le doigt sur le ou les commanditaires.
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Les dégâts et les victimes de la nuit précédente montraient qu'on était passé à la vitesse supérieure. Les agresseurs, une équipe de professionnels, selon toute vraisemblance, bien armée et qui ne lésinait pas sur les moyens.
Les premiers constats montraient des signes évidents d'effractions et d'emploi d'explosifs. Le coffre-fort de l'entreprise ouvert, des documents techniques subtilisés. Sans raison évidente, les intervenants avaient détruit le matériel dans les laboratoires, éliminé sans état d'âme les animaux qui servaient aux tests. Le résultat était assez horrible. Il traduisait la volonté d'impressionner l'opinion publique et la concurrence dans le but d'asseoir une position de domination sur le marché des produits de type complément alimentaire mais aussi probiotique.
Le leadership dans ce segment rapportait beaucoup d'argent et séduisait les investisseurs dont les plus occultes. En éliminant les concurrents, on augmentait de manière non négligeable la part de ceux qui continueraient la partie.
Mais là, on dépassait les bornes car des meurtres avaient été perpétrés sur le personnel d'une société de surveillance intervenu dès les premières minutes du déclenchement des alarmes silencieuses anti-intrusions. La célérité de leur déplacement les avait mis sous le feu des malfrats. Les deux intervenants et le chien avaient été électrocutés et le véhicule brûlé. Toutes les caméras embarquées, dans les locaux et à la périphérie étaient détruites.
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Tout cela démontrait une opération millimétrée et coordonnée. Pas de traces de pneumatiques au sol ni d'empreintes sur les surfaces de portes et de serrures.
Depuis quelques années, des raids éclairs de ce genre montraient un haut niveau de sophistication avec des technologies de pointe. Laurence visualisa une intervention musclée au milieu de la nuit. Elle imagina, en regardant la scène, le fruit d'une action combinée à l'aide d'un drone associé à des assistants-robots de logistique. La présence sur place ou à distance d'opérateurs n'étaient pas exclure. Aujourd'hui l'équipement d'exosquelette permettait d'améliorer les performances physiques de personnels pour le transport de charge et la rapidité d'exécution.
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Cette conclusion lui apparut d'un coup, sans doute par le concours des constatations immédiates.
Absence de douille de munitions au sol.
Des agents de sécurité électrocutées par une forme de taser mais sans aucun fil d'électrodes à terre ou sur les victimes.
Avant de s'éclipser, les agresseurs actionnèrent une mini bombe à forte pression. Celle-ci souffla les portes et les ouvertures vitrées. Elle déclencha au passage les détections sismiques de plusieurs sociétés et entreprises voisines, dont les sirènes hurlaient encore. Il s'agissait de startups spécialisées dans les domaines de l'IA, des métadonnées et des réseaux. Selon le responsable de la scientifique, cette méthode visait à aseptiser les lieux en quelque sorte en effaçant toute trace ou empreinte.
Quelque peu désabusée, Laurence prit son téléphone pour informer son supérieur de la situation. Elle se dit qu'elle ne rentrerait pas chez elle avant longtemps !
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* Le corps humain synthétise naturellement la L-glutamine. Il s’agît de l’un des acides aminés les plus important et abondant dans l’organisme, dans les muscles, le sang ou encore le système digestif. Très présent dans le bol alimentaire, on en trouve dans le poisson, la viande, le lait, les volailles ou encore les blancs d’œufs. Dans les alternatives végétales, les légumineuses comme le soja, le chou, l'orge, les épinards, le persil et d'autres encore, offrent un bon apport naturel.
Pour en savoir plus sur les acides aminés essentiels
www.laboratoire-lescuyer.com/blog/micronutrition/les-acides-amines-essentiels
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