Elena
Le regard de Hugo Laval dans cette photo, une sorte de regard d'outre-tombe comme si on contemplait l’image d’un mort, encore plus intense le sachant disparu. Pas étonnant qu’il soit si fascinant pour ses étudiants.
Son appartement saccagé exultait l’intime, c’était presque indécent, et pourtant dans combien d’appartements je ne suis entrée ! et dans combien de vies n’ai-je dû creuser ! Et bizarrement, cette intimité avec sa vie n’a pas apporté grande chose à l’enquête. Quelle déception tous ses documents, rien de personnel, même dans ses notes, aucun ticket de caisse, pas de liste de course…
Dernièrement j’ai l’impression que je ne rêve que de ça – j’entre dans son appartement, c’est un labyrinthe, je cherche quelque chose de très important, et l’histoire se met en place autour de moi. Les acteurs, chacun avec son rôle : Jérôme avec sa méfiance insupportable, Karim en l’innocence même, l’abruti de concierge, la voisine plantant une sorte de gêne dès qu’elle met les pieds dedans… Et moi suffoquant dans tout ça, en essayant de trouver mon chemin, aveuglée par tous ces objets me livrant un message que je n’arrive plus à comprendre, criant à l’aide sans voix… Drôle de rêve. Drôle d’affaire.
Annotations
Versions