Les trois petits Rumys — Conte Hylien

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Il était une fois trois petits Rumys en âge de construire leur propre tanière. Ils quittèrent donc le terrier de leurs parents et partirent construire leur cachette dans la plaine.

Le premier Rumy, l'aîné, creusa son terrier au bord du lac Hylia. Une fois le trou achevé, il construisit autour de l'entrée une sorte de tas d'herbe et de paille pour dissimuler sa cachette. Il était très satisfait d'avoir fini le premier et partit immédiatement à la découverte de son nouveau territoire.

Le second Rumy, le cadet, s'installa dans la pommeraie du mont Satori. Il y trouva un terrier abandonné, bien profond, qu'il retapa de fond en comble. Puis il fabriqua, pour se protéger, une hutte de bois autour de l'entrée. Ravi de son terrier, le plus beau du royaume, il commença à explorer le verger.

Le troisième Rumy, le benjamin, se fit un terrier près des ruines du bourg d'Hyrule. Il en boucha l'entrée avec une grosse pierre que l'on pouvait faire rouler sur le côté. Transporter la pierre lui prit toute la journée et il s'écorcha les pattes sur les ruines, mais il était content. À l'évidence, sa tanière était la plus sûre de tout Hyrule.

Le lendemain, les trois frères se retrouvèrent au pied d'un cerisier en fleurs pour parler dans leur maison.

- Moi, dit le premier, j'ai couvert mon entrée avec un tas de paille. Ce n'est pas très joli, mais ça camoufle mon terrier.

- Et moi, dit le second, j'ai construit une hutte en bois pour protéger mon terrier de la pluie. Ce n'est pas très discret, mais c'est joli, et bien pratique.

- Moi, ajouta le troisième, j'ai roulé une pierre sur l'ouverture. Aucun prédateur ne peut entrer !

Mais les deux autres Rumys éclatèrent de rire.

- Ce n'est pas discret ! dit l'aîné.

- Ce n'est pas joli ! ajouta le cadet.

Alors le benjamin, tout triste, rentra chez lui.

Or, dans la plaine, vivait aussi un terrible loup, aux terribles dents pointues et au non moins terrible appétit. Il était immense, très méchant, aussi l'avait-on surnommé le Grand Méchant Loup.

Le loup, qui avait très faim, partit à la recherche d'une proie juteuse pour son dîner. Son flair le mena jusqu'à un curieux tas de paille et d'herbes d'où se dégageait l'odeur d'un Rumy.

- Ouvre-moi, demanda-t-il en frappant sa patte sur le sol.

- Ah ça non, répondit le premier Rumy, réveillé en sursaut.

- Alors je vais souffler, souffler, et toute la paille va s'envoler !

Le loup souffla et souffla encore, et toute la paille s'envola. Le Rumy, terrifié, eut tout juste le temps d'aller trouver refuge chez son frère cadet. Le loup, qui l'avait talonné, frappa à la porte de la hutte.

- Ouvre-moi, demanda-t-il.

- Ah ça non, répliqua le second Rumy, très remonté.

- Alors je vais souffler, souffler, et ta cabane va s'envoler !

Le loup souffla encore et encore, et la hutte de branchages s'envola. Les deux Rumys, apeurés, eurent à peine le temps de rallier la maison de leur petit frère. Ce dernier fut d'abord réticent à les laisser entrer mais, quand il entendit hurler le Grand Méchant Loup, il fit rouler la pierre pour ouvrir le passage à ses frères.

Le loup toqua, frappa, tenta de faire rouler la pierre, mais sans succès. Il souffla, souffla encore, jusqu'à perdre connaissance. Alors les trois Rumy le jetèrent dans le lac, où il coula comme une pierre.

Quand aux trois frères, ils coulèrent des jours heureux dans le terrier, au coeur des ruines du bourg et, s'ils ne sont pas morts, ils y sont encore.

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