Soldat K.Poertde

4 minutes de lecture

Il est 3 heures du matin. je n'ai pas dormi très longtemps, et en guise de réveil, nous nous faisons pilonner par un tir d'artillerie ennemie. Pas le temps de réfléchir, j'attrape mon casque posé à ma droite, j'enfile ma tenue couverte de boue et de sang coagulé, j'ai mon fusil dans mes mains, au même titre qu'un intense boule au ventre. J'agrippe fermement le premier, et je jette le second à l'aide des instructions criées par le major. Courrez dans les tranchées qu'il dit. Je ne réfléchis pas et je fonce, qu'importe les obus. Ils peuvent pleuvoir, je m'en fout, tout ce que je veux c'est être en vie. Et pour être en vie, il faut suivre les ordres vite et sans se poser de question. Je courais jusqu'a la tranchée, comme un forcené, le plus rapidement que possible, et qu'importent les taches rouges qui giclent, je dois courir.

D'une habile glissade, je m'engouffrais dans une artère, et je plaque aussitôt mon dos contre les nombreux sacs de sables. L'adjudant-chef arrive à son tour et commence à hurler partout que le major a pris un obus, et qu'il prenait le commandement, et il commence à former les groupes. Je me retrouve aux ordres du sergent Muger, un véritable incompétent qui a tracé son chemin en léchant des bottes. Mais la chance est de notre côté, on a avec nous un Ace, un jeunot qui doit pas avoir plus de vingt ans. Il avait une hargne démente quand il s'agit de tuer ces fumiers.

Sans avoir le temps de se reposer, nous traversons la tranchée pour se retrouver assez loin de notre point de départ. Le sergent nous fait mettre en position de tir. Là où un campement ennemi est à moins de 3km. Ce mec est un génie. On attend un signal du QG pour commencer à faire feu, mais cet idiot nous ordonne de commencer l'assaut. Je m'indigne et je commence à discuter les ordres du sergent, Les gars sont d'accord avec moi, tirer dans cette zone signifie mourir. Nous remontons discrètement l'information au QG. Par chance, Ils nous ont compris et relèvent temporairement les reines des mains de cet abruti. Nous attendons désormais la réponse de nos artilleries, sous une plie d'une autre forme. Le sergent nous incendie d'insulte.

Il est 3h45, les premiers obus tombaient sur le campement. Et notre bon sergent nous ordonne de sortir des tranchées. Sérieusement? Il pleut la mort là-bas et il compte nous envoyer charger? Grâce à un autre petit appel, les ordres donnés ne sont pas passés. Le QG nous demande de laisser le commandement de l'escouade au prochain sous gradé, mais le problème est que le seul qui ne soit pas un soldat est l'autre idiot. Je propose à notre Ace de prendre le contrôle de l'équipe, et il refuse. Devant le manque de temps et l'urgence de la situation, je suis nommé par le mec de la radio comme étant volontaire. Il me dit presque aussitôt que je suis temporairement promu caporal. Le sergent furieux se plaint, et sa tête l'instant d'après en disait long. Il venait d'être rétrogradé au rang de soldat.

Je demande au QG combien de temps le pilonnage va continuer, ils répondent une petite dizaine de minutes encore. Je sors une cigarette avec mon briquet, et je vois quelques autres faire de même. Je regarde notre champion, il a les yeux plissés vers l'horizon. Son regard cherchait surtout ces fumiers. Bien que nous soyons proche, il n'en choppera pas un seul, s'il tire nous serons remarqués et vont nous foncer dessus. Je regarde aussi l'horizon et je me prépare mentalement. Je vais vers notre ancien sergent, et je lui prend son sifflet. Je ne nettoie devant lui, il cherche a me faire comprendre que dès que les rôles s'inverserons il me fera payer. Je pose ma main sur son épaule et lui dit avec un large sourire "Si tu reviens vivant de la charge". Le QG annonça que les derniers obus avaient été tirés.

Avant que les derniers projectiles ne touchent le sol, je sifflais un grand coup. La stratégie était simple. On va dans l'autre tranchée et on tue tout ce qui n'est pas de chez nous. Faillait-il encore atteindre la tranchée. Nous courons dans le no man's land et tentons de se défaire des quelques barbelés qui nous obstruaient le passage. Trois de nos gars sont resté dessus, dont un qui c'est égorgé comme un con en voulant aller trop vite. Il faut encore atteindre le trou à ras de ces salopards, et à cette étape on à perdu un autre. Nous plongeons à pieds joints dans la ligne, et nous sécurisons la zone pour les prochains groupes à venir. L'enfoiré de Sergent est toujours en vie. Il se cache derrière l'Ace, et sa stratégie de survie fonctionne à merveille.

Désemparés par notre visite hâtive, les soldats ennemis de la tranchée n'étaient pas vraiment prêts a recevoir des inviter directement chez eux, et une certaine désorganisation prenait place, facilitant grandement nos actions. Nous nettoyons les lignes des rats qui l'habitaient sans autre pertes, pour mon plus grand bonheur et à mon désarroi pour une certaine personne. Des troupes allées ont finies par nous rejoindre, et rapidement, on retirait des mètres d'avancées aux envahisseurs. On croit rêver, et tout le monde est porté par un sentiment de protection des dieux. Finalement, à 10h, après une longue lutte acharnée, nous capturions l'avant-poste ennemi. Au coup de sifflet final, je m'évanoui de fatigue. Nous avons emporté cette bataille, et c'est tout ce qui m'importe.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire fericlacitre ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0