Le temps passait lentement, si lentement qu'il me semblait le voir défiler devant mes yeux. Je comptais les heures, les minutes, les heures tandis que j'étais avachis dans le canapé de mon petit appartement. Cela durait depuis une vingtaine de jours, une éternité pour une espèce qui est habituée à pouvoir se balader librement.

Mais le salut arriva via les trompettes du postier. Il déposa dans ma boite aux lettres la chose qui allait me libérer de ma prison de 30m2. De l'enveloppe platisfiée, je retirai la boite qui contenait une petite cartouche noire. Je le branchai dans ma console de jeu, et dès les premières minutes, j'ai senti mon esprit s'évader.

L'avion qui survola les arbres fruitiers, les miniscules cascades qui s'écoulaient dans les fleuves de l'ile. Une fois l'atterissage effectué, je découvris mon nouveau terrain de jeu. Je construisis des outils, installa ma tente et discuta avec mes nouveaux voisins. Et très vite, j'oubliais ma situation actuelle. Via cette manette, je pouvais gouter à une liberté qui m'avait échappée.

Je modelais cette ile à ma façon, j'en apprivoisais les moindres recoins. Dans mon écran s'offrait un monde à mon image, qui me permettait de fuir cette réalité et me libéra de cette anxieté constante. Des mes journées de travail harrasantes aux clients insurportables, je passais à un univers reposant ou j'admirais le paysage tout en pêchant. Cette liberté illusoire m'offrait bien plus q'un échappatoire. Une liberté créative, ou je pouvais laisser s'exprimer toutes mes envies. Cet enfermement m'a permit de m'évader, et dans de libérer mon esprit qui s'enfermait peu à peu dans la marasme du quotidien.