Partie 8 - Lumière
Bonjour ! Dernière partie en quotidienne, rentrée oblige. La suite, ce sera tous les week-ends :) Merci de votre compréhension !
LAZARE
Partie 8 - Lumière
Des lumières jaunes dansaient au loin quand il ouvrit de nouveau les yeux. Gelé, il ne put que les regarder sans mot dire, les suppliant silencieusement de l’emmener loin de cette vie de misère. Il était gelé. Ses membres tremblaient de manière incontrôlée sous la pluie glaciale inondant la forêt depuis quelques minutes maintenant. Le soleil entamait sa montée dans le ciel, il fallait croire qu’il avait passé la nuit la plus dure de son existence finalement.
Les sources lumineuses se rapprochaient. Il leva lentement la tête et plissa les yeux pour mieux les apercevoir. Deux silhouettes encapuchonnées se dessinaient dans l’horizon. Hallucinait-il ? Il avait tant espéré que l’aide tombe du ciel qu’il doutait de sa propre perception. Pourtant, bientôt, deux elfes en armure se stoppèrent à quelques mètres de sa position.
Toujours nerveux, Lazare les observa comme s’ils n’étaient que des fantômes, n’osant pas leur parler du peur qu’ils ne s’évanouissent. L’un des deux guerriers tendit sa lance en avant et s’approcha lentement. Il donna un coup dans la manticore et recula vivement, sur ses gardes. La bête ne bougea pas et ne bougerai jamais plus. Il adressa un signe de tête à son compagnon. Tous deux soulevèrent la créature et la posèrent plus loin, libérant le blessé de son entrave.
“Dimyo-mi sitquosi.” grogna l’un d’eux en le pointant à son camarade. “Ryim itv wuvsi pun ?”**
L’elfe tourna un oeil désespéré vers lui. Il toussa un peu de sang et chercha à se redresser. Le guerrier posa une main sur son torse, lui ordonnant de rester couché, menaçant. Lazare se concentra pour aligner les quelques rares mots que son cerveau embrumé lui autorisait à prononcer.
“Ki tyot Lazare, nittehis fi… fi… Lothariel.”***
Douloureusement, il se força à bouger son bras jusqu’à l’une des poches déchirées de sa tenue de voyage. Il en fit tomber le sceau royal de Lothariel, sa cité de naissance. Le visage des deux guerriers devient de suite plus amical. L’un des deux ordonna à son camarade de rester près de lui et s’enfonça dans les fourrés tandis que le second s’approchait de lui. Il découpa précautionneusement les lambeaux de ses vêtements et tâta les blessures en tirant à intervalle régulier des grimaces. A sa tête, Lazare comprit immédiatement que ce n’était pas beau à voir.
“Wuyt ewib cieyduyq fi djepdi f’îvsi ip woi.”****
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** “Celui là respire.” grogna l’un d’eux en le pointant à son camarade. “Quel est votre nom ?”
*** “Je suis Lazare, message de… de… Lothariel.”
**** “Vous avez beaucoup de chance d’être en vie.”
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