Et voilà le dernier chapitre de la semaine ! Rendez-vous mercredi pour la suite, je prends mon week-end !

LAZARE

Partie 42 - Reprise

Iphranir attrapa Lazare sous les bras et le souleva avec force. L’elfe s'agrippa à lui de toutes ses forces et sauta à cloche-pied avec son aide, jusqu’à Jaggadevi. La fourrure noire de l’animal été tâchée de sang, séché par endroits, signe qu’elle avait aussi subi la tempête d’aiguillons faucheurs.

Son compagnon de désastre le hissa sur le dos de la jument et lui lança une couverture, la sienne, comprit-il en voyant les différents trous à sa surface, pour qu’il se couvre. La selle du cheval restée à la surface, il fut contraint de monter à cru, ce qui réveilla légèrement la douleur dans son moignon. Autre surprise, Iphranir bondit à son tour sur la monture, devant lui, en lui demandant de s’accrocher. Lazare n’avait encore jamais monté avec un autre cavalier, il ne se sentait absolument pas en sécurité. Il n’eut cependant pas le temps de réfléchir : Iphranir donna un petit coup de talon dans le flanc de la jument qui s’élança au petit galop dans la caverne.

Ils ne mirent que quelques secondes à regagner l’air libre. Ils sortirent à quelques centaines de mètres de la scène du massacre. Au loin, un nuage noir et bruyant volait en cercle serrait autour de la zone. Le festin n’était de toute évidence pas entièrement terminé mais leur permit néanmoins de s’enfoncer dans la forêt sans être vus.

Ils avancèrent à un rythme rapide pendant deux heures, avant de ralentir l’allure une fois assurés que le danger était éloigné pour de bon. Dès lors, Iphranir sauta au sol et décida de mener la jument, pour éviter de la fatiguer trop rapidement et la guider entre les racines vicieuses et impitoyables de la Forêt de Querod. Ils marchèrent trois nouvelles heures de cette manière, jusqu’à la moitié de l’après-midi. Puis Iphranir changea d’attitude, plus nerveux et attentif. Lazare, inquiet, lui demanda timidement ce qu’il se passait.

“Puyt fiwsupt geosi itdemi quys me pyov, lâcha son interlocuteur à voix basse, sur ses gardes. Fi qsigisipdi é m’ecso. Mit nepvodusit sûfipv fept mi duop.”**

________________

** "Nous devons faire escale pour la nuit, lâcha son interlocuteur à voix basse, sur ses gardes. De préférence à l’abri. Les manticores rôdent dans le coin."