Voici le dernier chapitre de la semaine :D On progresse, on progresse.

LAZARE

Partie 45 - Voix

Quand Lazare croisa le regard suspicieux d’Iphranir, il sentit tous ses membres se tétaniser. L’elfe avait un plan en tête, et il y avait de bonnes chances qu’il en soit l’élément central.

“Wuyt ewib fijè vyi ypi, qet wseo ?”

(“Vous en avez déjà tué une, pas vrai ?”)

Le blessé hocha prudemment la tête, méfiant. Il pointa immédiatement son moignon d’un signe de tête, pour bien lui faire comprendre que ça n’avait pas été franchement une grande réussite. Hors de question qu’il soit de nouveau exposé au crochet acéré d’un de ces monstres. Iphranir haussa un sourcil : il ne l’entendait pas de cette oreille.

“Ki qiyz dunqsipfsi wuvsi qiys. Neot wuyt îvit qsucecminipv mi qmyt eqvi è puyt eofis ip det f’evveryi.”

(“Je peux comprendre votre peur. Mais vous êtes probablement le plus apte à nous aider en cas d’attaque.”)

Lazare secoua négativement la tête. Les battements affolés de son coeur ne faisaient que s’accroître avec les secondes. Bientôt, il en était certain, il ne pourrait plus les aider et céderait à la panique.

“Ki pi m’eo qet vyii ! cria t-il, désespéré. Immi itv nusvi ip wofepv fi tup teph !”

(“Je ne l’ai pas tuée ! cria t-il, désespéré. Elle est morte en se vidant de son sang !”)

Iphranir le jugea durement du regard, froid comme la morsure d’une vipère. Dans l’obscurité, ses yeux translucides exigeaient une autre réponse. L’elfe blond se redressa et se plaça au dessus de lui, autoritaire. Du bout du pied, il le poussa jusqu’à ce qu’il se retrouve dos au sol. Il se contracta, maintenant une pression sur sa poitrine pour l’empêcher de bouger.

“K’ip eo soip è guvsi. To wuyt p’ewoib qet semipvo mi hsuyqi, omt tiseoipv vuykuyst ip woi. Wuyt ewib ypi sitquptecomovi, d’itv è wuyt fi wuyt finisfis quys puyt tusvos fi mè !”

(“J’en ai rien à foutre. Si vous n’aviez pas ralenti le groupe, ils seraient toujours en vie. Vous avez une responsabilité, c’est à vous de vous démerder pour nous sortir de là !”)

Sa voix résonna tellement fort dans la caverne que Lazare sursauta, mal à l’aise. Le centaure ne savait plus non plus où se mettre, inquiet. L’éclat de voix de l’elfe eut un effet indésirable : à l’extérieur, un cri terrifiant retentit. Un de ceux qui n’appartenait à aucun homme connu.