Partie 49 - Tirer
Hey :D On est repartis pour la suite des aventures de notre pauvre elfe :D
LAZARE
Partie 49 - Tirer
Lazare hésita. Il avait envie d’aider Iphranir mais son handicap et la manticore calmèrent ses ardeurs salvatrices.S’il se faisait piquer une deuxième fois, ils étaient tous les deux finis. Le monstre grattait en surface, en poussant de petits grognements. Le crochet venimeux se balançait tranquillement au dessus de la fosse, prêt à frapper.
“Iphranir ? chuchota l’elfe.”
Le blond ne bougea pas. Le venin de manticore devait paralyser ses muscles. Seuls ses yeux, braqués sur lui, appelaient à l’aide. Il paraissait conscient mais Lazare n’en était pas certain. Il se pouvait parfaitement qu’il soit incapable de fermer les paupières. Tout reposait sur lui, le pauvre commandant ne pouvait esquisser le moindre geste.
Ne pouvant se résoudre à l’abandonner à son sort, l’elfe passa prudemment la tête hors de son antre protectrice. Mis à part la queue de scorpion qui battait le vide, la manticore était tournée vers le tunnel. Lazare rampa au sol, veillant à ne pas faire de bruit, pour rejoindre Iphranir.
L’atteindre s’avéra facile. En revanche, une fois à ses côtés, l’elfe se rendit compte qu’il allait devoir le tirer vers sa cachette, ce qui apparaissait comme une épreuve compliquée. Il saisit son bras gauche et recula, en tirant.
Le corps bougea à peine. Un grognement inquiétant lui fit relever instantanément la tête. La manticore se rapprochait, il fallait faire vite. Il s’appuya de la paroi pour bouger un peu plus le paralysé. Il réussit à le tirer sur quelques centimètres de plus. Avec une seule jambe, l’exercice était une torture. De plus, les muscle de ses bras, légèrement atrophiés à cause des longs jours au lit, ne répondait pas exactement comme il le fallait. Il avait beau y mettre toute sa force et sa volonté, la planque était encore loin.
Son regard dévia vers le haut à la perception d’un mouvement suspect. Il eut juste le temps de se jeter sur le côté pour éviter le crochet. Il atterrit lourdement sur le dos, yeux dans les yeux avec l’immense créature. Compromis, il avala difficilement sa salive : cette fois, la confrontation était inévitable.
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