Partie 51 - Epée
Dernier chapitre de la semaine ! On avance un peu dans l'histoire :3
LAZARE
Partie 51 - Epée
Désemparé, Lazare se décida à agir. Il arracha un pan de vêtements de l'elfe, fit une boule et s'en servit pour appuyer sur la plaie, dans une vaine tentative de stopper le saignement. Iphranir réagit fébrilement, sans qu'il ne sache vraiment si ce n'était qu'un réflexe. Il respirait toujours, cela dit, ce qui était plutôt encourageant. Et dire qu'ils avaient presque goûtés à la liberté quelques heures plus tôt à peine. Comment leur peuple avait pu survivre aussi longtemps dans cette forêt ? La sélection naturelle avait quelque chose de fascinant.
Mais ce n'était pas l'heure pour les sarcasmes. Ils avaient un problème bien plus important. L'épée d'Iphranir était à portée de main, Lazare s'en saisit sans grande difficulté. Il serra l'arme contre lui, l'acier le rassurait. Avec un peu d'assurance et de courage, il pourrait sans doute réussir à l'employer correctement pour se défendre. Attaquer, en revanche, se révélait plus problématique.
Il posa les mains d'Iphranir sur le tissu déjà rougi pas son propre sang. La paralysie lui permettait de tenir le pansement provisoire de manière naturelle. Lazare passa la tête hors de la cachette. Il croisa le regard de la manticore, le crochet plongea vers lui. Sans réfléchir, l'elfe tendit son épée vers l'immense queue plantée au sol. L'acier trancha net le crochet.
La manticore poussa un cri de douleur et recula vivement. L'elfe réussit à s'accrocher à l'épée, suffisamment pour la garder en main. Le bout de la queue de scorpion gisait au sol dans une flaque de sang de plus en plus grande. Une bonne nouvelle. Si ça saignait, ça pouvait être tué. Il rampa lentement vers le dard. Il tourna le pic mortel avec précaution.
Une idée venait de germer dans son esprit. Le dard des manticores était toujours dangereux, même coupé. S'il le plantait dans le monstre, peut-être qu'il réussirait à le paralyser suffisamment longtemps pour fuir ? Ou peut-être la bête était-elle insensible à sa propre arme, ce qui ne serait pas étonnant. Tant qu'il n'aurait pas essayé, il ne pourrait pas en avoir la confirmation.
Il serra la prise sur l'arme. Chances de survies faibles, potentielles possibilités de défier la mort... C'était un travail pour lui.
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