Partie 62 - Retrouvailles
C'est parti pour la séquence émotion :3 J'ai repris les dialogues en sous-titres, vu qu'il y en a beaucoup. Ce sera un des points à voir pour la relecture par la suite. On en reparlera à la fin du texte :)
LAZARE
Partie 62 - Retrouvailles
Aristice plongea dans les bras de son père, qui la réceptionna. Elle se mit à pleurer à chaudes larmes en le serrant de toute ses forces. Lazare se laissa enivrer par le parfum si particulier de sa cadette. Agée de dix ans, elle avait toujours été le rayon de soleil de leur foyer, toujours de bonne humeur et très énergique. Son aînée, Fridia, seize ans, se rapprocha plus timidement, avant de rejoindre la mêlée en croisant le regard de son géniteur.
L’elfe pleurait franchement cette fois. Elles étaient là, bien réelles, dans ses bras. Il avait tellement rêvé ce moment qu’il ne vit pas passer les longues minutes qui s’égrénèrent sans bruit avant que les deux jeunes femmes se retirent pour le laisser respirer.
“K’eo dsy ryi ki p’emmeot keneot wuyt siwuos, dit-il en essuyant ses larmes. Ki tyot vimminips fitumi.”
(J’ai cru que je n’allais jamais vous revoir, dit-il en essuyant ses larmes. Je suis tellement désolé.)
Ses deux filles s’accroupirent de chaque côté de la chaise.
“Omt puyt upv fov ryi vy p’emmeot qet siwipos, répondit Fridia d’une voix brisée. Ki… K’eo dsy ryi k’emmeot fiwuos imiwi Aristice vuyvi tiymi.
(Ils nous ont dit que tu n’allais pas revenir, répondit Fridia d’une voix brisée. Je… J’ai cru que j’allais devoir élevé Aristice toute seule.)
— D’itv wseo ryi v’et voi ypi nepvodusi ? la coupa la plus jeune, d’une voix excitée. Iv ryi vy et sipdupvsi mi qsopdi jyneop ?
(C’est vrai que t’as tué une manticore ? la coupa la plus jeune, d’une voix excitée. Et que tu as rencontré le prince humain ?)
— Aristice ! la réprimanda sa soeur ainée. Vy wuot coip ryi Qisi itv gevohyi. Di pi tupv ryi fit jotuosit.”
(Aristice ! la réprimanda sa soeur aînée. Tu vois bien que Père est fatigué. Ce ne sont que des histoires.)
Lazare se pencha vers sa cadette.
“Ve tuios e seotup, di tupv fit jotuosit. K’ip eo vyi fiyz.”
(Ta soeur a raison, ce sont des histoires. J’en ai tué deux.)
Une grand sourire illumina le visage de la jeune fille qui partit en courant vers sa chambre pour une raison connue d’elle seule. L’elfe se tourna vers Fridia, qui dévisageait son moignon de ses grands yeux clairs inquiets, qui faisaient ressortir à merveille ses longs cheveux noirs et bouclés. Elle releva la tête vers lui.
“Vy et nem ?
(Tu as mal ?)
- Uyo. Neot ki n’a giseot. Pi v’opryoivi qet quys nuo.
(Oui. Mais je m’y ferais. Ne t’inquiète pas pour moi.)
- Ryepf mit hesfit puyt upv fov ryi vi eweot ivi geov deqvog f’Isendorn, k’eo dsy ryi ki pi vi siwisseot qmyt keneot… D’itv iyz ryo v’upv geov de, iv vuo… Vy sivuyspit me cet ? Quysryuo ?
(Quand les gardes nous ont dit que tu avais été fait captif d’Isendorn, j’ai cru que je ne te reverrais plus jamais… C’est eux qui t’ont fait ça, et toi… Tu retournes là bas ? Pourquoi ?)
- Vy it fike ey duysepv, soupira Lazare. Ki p’eo qet mi djuoz, ne qydi. Ki p’eo qet mi dguoz… To ki pi mi geot qet, up tiseov e me syi. Ki pi wiyz qet ivsi ypi dgeshhi quys vuo. Ki wiyz ryi vy tuot jiysiyti.
(Tu es déjà au courant, soupira Lazare. Je n’ai pas le choix, ma puce. Je n’ai pas le choix… Si je ne le fais pas, on serait à la rue. Je ne veux pas être une charge pour toi. Je veux que tu sois heureuse.)
- Dunnipv wiyz-vi ryi ki tuot jiysiyti to ki teot ryi vy sotryit me nusv ? Vy teot di ryi m’up fov tys mit encettefiyst.”
(Comment veux-tu que je sois heureuse si je sais que tu risques la mort ? Tu sais ce que l’on dit sur les ambassadeurs.)
Lazare lui caressa lentement les cheveux. Ses yeux clairs, effrayés, le touchèrent en plein coeur. Il lui sourit tristement et tenta de masquer son ressenti actuel.
“Vuyv ose coip, vy wisset. Vuyv ose coip.”
(Tout ira bien, tu verras. Tout ira bien.)
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