Chant III

Une minute de lecture

Unone, emmuré parmi ses semblables

Perçut, non loin de lui, le souffle instable

D'un vieux seigneur à la barbe lustrée.

L'âge et la fatigue accablaient ses traits ;

Mais la terreur n'y avait plus sa place.

Une mouche fouillait ses rides lasses ;

Il ne la chassa pas, fixant le sol,

L'échine basse comme un tronc de saule.

Le garçon vint s'asseoir à sa hauteur.

L'intrus laissa parler son visiteur

En premier : "Monsieur, je suis affligé

De vous savoir dans ce temple, en danger,

Car votre détention est arbitraire,

Ici. J'oeuvrerai pour vous y soustraire!

- Et où donc irais-je? dit le vieillard,

Je reviens de la côte, mon gaillard!

Ma place ici vaut d'être hors de ces murs...

On ne s'y risque plus sans une armure ;

Partout sur terre on est à l'abordage!

Nos marins ont infesté les parages ;

L'infanterie en a trop sur les bras.

En mer, les bâtiments de Rosimbras

Ont cerné l'île ; impossible d'entrer

Ou de sortir : la guerre est déclarée!

J'ai vu poindre à l'horizon ses vaisseaux

Belliqueux. Leur formation et drapeaux

De bataille me sont bien familiers,

Lorsque je les ai vus se déployer,

J'ai deviné une mutinerie."

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