14.Trop
Un éclair aveuglant partit soudain de l'arbre, grandissant, se transformant en une énorme colonne d'une lumière éclatante. Dans la forêt, le silence se fit, devant cette vision dantesque. Quand un cri se fit entendre. Devant l'arbre, une petite silhouette était encore visible, la tête renversée en arrière, les yeux ouverts sur un long hurlement animal.
Impuissants, les camarades de la barde ne pouvaient que regarder celle-ci, repoussés par le souffle de ce qui se passait dans la clairière. Nul ne comprenait ce qui se passait. La jeune femme avait l'air de souffrir le martyr mais aucun d'eux n'arrivait à bouger, écrasés par la pression du pouvoir en train de se déchaîner.
La lumière semblait sortir à la fois de l'arbre et de Gwendir, ses yeux et sa bouche transformés en puits de lumière.
Et elle hurlait, hurlait, la paume de sa main toujours au contact de l'arbre. Son esprit se rebellait contre l'intrusion du pouvoir dans sa tête. Trop, c'était trop. La puissance contenue dans l'arbre était colossale et allait l'engloutir.
Soudain, tout cessa, la colonne lumineuse disparut brutalement, la lumière quitta les yeux de Gwendir et l'aura qui l'entourait s'évanouit. La jeune fille s'écroula au sol, inconsciente, pendant que ses amis, enfin libres de bouger, se ruaient dans sa direction en criant son nom, affolés.
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