— Je ne peux pas laisser passer un tel manquement, asséna Velvet, vindicative. Tu mérites une correction, chien !

Si cinq minutes plus tôt, le mot « correction » n’aurait pas manqué de tendre la queue de Jack comme une corde de cithare, l’autorité qui émanait de cette sentence le terrorisait à présent. Plus que la peur d’être puni, c’était celle d’avoir déçu ses maîtresses qui tourmentait Jack. Lui qui avait fait tout son possible pour être le chien qu’elles désiraient, pour s’attirer leurs compliments et leurs gâteries, le soumis ne pouvait croire qu’il ruinait tous ses efforts pour une stupide faute d’inattention !

— Je vous prie, Maîtresse Velvet. Je vous demande pardon. Je… je ne sais pas comment cela a pu arriver, mais je…

— Silence ! Debout maintenant !

Jack aurait probablement dû obéir à cet ordre, mais la véhémence que crachait Velvet lui était insupportable. Au lieu de se lever, il tomba à ses pieds, front au sol pour implorer sa clémence.

— C’est un accident ! Je vous en supplie, Maîtresse…

Velvet tira sans ménagement sur ses cheveux pour lui redresser la tête, puis elle asséna deux gifles sur les joues déjà rouges de culpabilité de son soumis.

— Assez ! Je ne veux plus entendre un mot. Tu as fauté, maintenant, assume. Et que cela te serve de leçon.