13. Contrôle de la respiration
Dès l’instant où Jack ressentit le latex se resserrer, épouser parfaitement les angles de son visage, il suffoqua. L’épaisse cagoule emprisonnait si bien ses orifices respiratoires que l’air ne circulait plus qu’à travers le tuyau raccordé à la place du filtre. Un tuyau que Violet aurait tout le loisir d’obstruer ou non.
La dame noua ses bras dans son dos, dans une entrave de laquelle Jack ne pouvait espérer se défaire seul. Elle fit jouer ses griffes sur ses pectoraux, y laissant quelques sillons rouges, avant de titiller ses mamelons. Jack lâcha un glapissement qui finit étouffé dans le latex. Son corps bouillonnait déjà d’une excitation que le regard perçant de Violet ne manqua pas d’attiser. Le soumis se sentait déjà en équilibre sur le fil. Il ne faudrait pas que sa maîtresse redouble d’efforts pour le faire basculer.
Violet fixa un embout sur le tuyau et Jack se retrouva complètement isolé de l’extérieur. Il ne respirait plus que son propre air, recyclé encore et encore. La suffocation l’étreignit rapidement. Le chien docile aurait aimé maîtriser sa panique, mais privé d’air, il ne disposait plus de ce pouvoir. Comment signifierait-il à sa maîtresse qu’il allait s’étouffer ? Fort heureusement, au moment où Jack se retrouva proche de tourner de l’œil, Violet dévissa l’obturateur et le laissa reprendre une large goulée d’air.
L’afflux soudain d’oxygène dans ses poumons l’étourdit presque autant que le manque d’air. Il fallut une main ferme de la dominatrice sur son épaule pour contrebalancer ses vacillements et le maintenir à genoux.
Jack eut à peine le temps de se ressaisir que Violet reboucha le tuyau et le manège recommença. « Tout ira bien » s’efforçait de penser Jack. Après tout, cette créature divine connaissait mieux que lui-même ses désirs, donc sans doute aussi ses limites. Pourtant, la panique resurgit et le doucha comme une vague scélérate lorsqu’il sentit ladite limite dépassée. Repoussée.
C’était d’ailleurs ce que cherchait à accomplir Violet en renouvelant l’expérience un nombre de fois dont Jack perdit le compte. L’étouffant toujours un peu plus longtemps, elle multipliait les caresses et autres encouragements. Elle rassurait son chien, le mettait en confiance.
Alors Jack céda. Il acceptait de s’en remettre intégralement à sa maîtresse. Il se tenait encore droit uniquement grâce à cette main, posée comme un tuteur sur son épaule.
— C’est bien. Je suis fière de toi, mon adorable esclave…
Jack pantelait encore pour retrouver de l’air. Sa tête menaçait d’exploser sous la pression sanguine. Il savait d’instinct que la prochaine fois serait rédhibitoire, qu’il n’échapperait pas à la syncope si Violet refermait ce cache.
Elle ne le fit pas. Au lieu de cela, elle glissa le tuyau jusqu’à sa vulve. Même dans son état léthargique, Jack ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux de stupeur lorsqu’il vit l’embout s’enfoncer entre ces lèvres et disparaître derrière le voile de sa toison pubienne.
Un cocktail d’effluves, charriés d’humidité et d’odeurs enivrantes, assaillit ses sens. La déesse contracta son périnée et l’esclave fut privé d’air de la même façon. Pourtant, ce nouveau contexte suffisait à bouleverser l’état de Jack. Il avait subi et encaissé bravement jusqu’alors, mais était incapable de demeurer stoïque alors qu’il respirait dans la chatte succulente de Violet.
Le soumis partit pour de bon. Il bascula et plongea dans les rivages de l’inconscience. Un voile blanc s’abattit sur sa vision et il tomba sans sentir l’impact de la chute.
C’était comme si le bonheur lui-même l’avait submergé.
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