18. Face sitting
En ce jour, Jack était ligoté sur un meuble pour le moins singulier. Une sorte de fauteuil en cuir rigide où l’assise formait un U creux dans lequel la tête du brave soumis se retrouvait coincée. L’homme était si fermement sanglé à l’ensemble qu’on eut pu croire qu’il fusionnait avec le meuble.
Lady Velvet, souhaitant s’octroyer quelques temps de répit consacrés à la lecture d’un roman érotique, y avait pris ses aises. Les cuisses écartées, sa chatte gorgée d’envie ensevelissait la tête. À moitié étouffé de cette manière, le chien ne disposait pas d’autres alternatives que celle de lécher consciencieusement la vulve offerte à sa bouche pour espérer susciter quelques trémoussements de sa maîtresse lui permettant de quérir un peu d’air.
Bien sûr, il goûtait cette corvée avec un plaisir délectable, comme en témoignait sa verge dressée de désir. Jack aurait pu être frustré de sentir sa figure malmenée par les assauts de cette chatte gourmande, mais le délice de son excitation sur ses papilles, ainsi que les soupirs de Velvet inondant ses oreilles suffisaient à compenser son absence de contrôle.
Il avait, de toute façon, été habitué à bien pire.
Des talons claquèrent dans la pièce. Jack ne voyait évidemment pas à qui ils appartenaient.
— C’est ton livre ou le chien qui te met dans cette état, ma chère ? questionna Violet.
— Les deux, soupira Velvet.
Le soumis sentit une paire de jambes frôler son corps ; Violet le surplombait pour venir se lover contre Velvet. Aux quelques bruits de succions que Jack percevait, il conclut que les deux amantes jouaient aussi avec leurs langues de leur côté.
— Veux-tu que je le motive un peu afin qu’il s’applique mieux ?
— Merci, mais ça ira, il se débrouille… oh… très bien comme ça… hum…
La réponse haletante de Velvet, de même que ses compliments indirects, gonflèrent Jack d’enthousiasme. Il redoubla d’ardeur en aspirant ce clitoris si sensible entre ses lèvres. Il le suça avec une délectation insensée et gronda de plaisir lorsqu’il sentit le corps de sa maîtresse se démener sur lui. Velvet lâcha la digue ; le flot de ses soupirs se mua en feulements extatiques et Jack ressentit le fruit de sa jouissance couler directement dans sa gorge.
Le temps se suspendit quelques instants durant lesquels Jack planait autant que s’il avait joui lui-même. Une main effleura le dessus accessible de son crâne et gratouilla tendrement son cuir chevelu. Il en aurait ronronné comme un chat si on ne l’avait pas déjà enfermé dans son rôle de chien.
— Il t’a bien fait jouir, non ? Est-ce que cela ne mériterait pas une petite récompense ?
À ce mot, l’attention de Jack se focalisa immédiatement. Il était tout ouï.
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