22. Massage
Jack chevauchait timidement Vermeil. Ses cuisses, pourtant écartées à leur maximum, frôlaient les hanches larges de la déesse. Le soumis avait beau la côtoyer depuis des mois, l’avoir vue et touchée dans ses moments les plus intimes, cela n’était jamais de son fait. Jack ne prenait pas d’initiatives et ne se sentait pas autorisé à plaquer son corps contre le sien pour la masser.
L’esclave serviable commença à dessiner ses cercles concentriques entre ses omoplates, puis le long de sa colonne jusqu’aux lombaires. Vermeil en ronronna de joie et trémoussa ses fesses qui frôlèrent la cage d’acier fixée sur le sexe de Jack. Le soumis comprit ainsi que la belle ne s’offusquerait pas d’être allégrement attouchée. Il relâcha ses quadriceps et se cala sur l’arrière de ses cuisses aussi chaudes que moelleuses. Il banda ses muscles et reporta son poids vers ses doigts. De ses extrémités, il localisait les zones de tension ; de sa force, il les dénouait.
S’imaginait-il prendre un tel plaisir à exercer sa tâche ? Sûrement pas à ce point. Il avait sous-estimé le bonheur que ces doigts prenaient à malaxer la chair soyeuse et tendre de la rousse. Une goutte d’huile et ses paumes glissèrent comme le vent chatoyant sur les dunes. Au-delà des stimuli agréables du toucher sur sa pulpe, Jack buvait aussi les soupirs contentés de Vermeil.
Il observait sa nuque d’albâtre se tordre et son profil émergeant à la surface des draps. Les mèches rousses s’y mêlaient dans un tumulte confinant à la beauté sauvage. Jack remonta sa main, lentement, griffant juste assez le relief de ses cervicales pour voir cette bouche rosée s’entrouvrir en un soupir. Qu’il se plaisait à contempler les magnifiques réactions de son visage, les tressaillements sous ses paupières abattues… Jack se pencha vers ce portrait de perfection. Que comptait-il faire ? Lui-même l’ignorait, ne réfléchissait pas, approchant ses lèvres…
Vermeil ouvrit ses perles d’eau turquoise. Jack se figea.
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