Le bouquet final ? À quoi pouvait bien faire allusion Violet ? Jack eut l’intuition d’une réponse lorsqu’il vit Velvet revenir avec des gants et du lubrifiant et se placer derrière sa croupe.

Jack se rappela, non sans délectation, qu’il était complètement immobilisé et que, quoi qu’elles décidassent de lui faire, il ne pourrait s’en soustraire. Cette perspective attisait bien trop dangereusement le feu de ses reins.

Elle commença sagement. Par trois doigts. Va-et-vient délicats dans son fondement. Douce extase lorsque ceux-ci évasaient ses parois de chairs et glissaient en profondeur. Un soupir, un doigt de plus. Tous y passèrent, dessinant des mouvements circulaires pour élargir son entrée. La dernière résistance : cette phalange du pouce qui ne pouvait se résoudre à pénétrer cet anneau de chair.

— Détends-toi chien, lui conseilla Velvet d’une caresse avilissante sur son postérieur.

Jack souffla, ferma les yeux, s’imaginait voguer au-delà des limites de son corps pour en perdre la conscience et s’affranchir de ces limites physiques.

Soudain, une puissante douleur irradia depuis son cul. Le choc se répercuta dans chacun de ses nerfs, bouleversant son calme et sa maîtrise de lui-même. Un geignement plaintif s’évada de sa gorge et Vermeil déposa un tendre baiser pour son crâne.

— Chut… Tout va bien, lui susurra-t-elle.

— Elle est en toi, renchérit Violet, et elle te fistera jusqu’à ce que tu cries « pitié » !

En effet, Jack pouvait la sentir avec acuité : cette main qui coulissait, déformait son anus, paressait en lents mouvements. Parfois, les doigts s’écartaient comme des pétales de fleurs, assommant le soumis de plaisir ; d’autres fois, ils creusaient leur chemin pour s’enfoncer plus profondément.

Il n’en pouvait plus. C’était trop bon, trop intense, trop puissant. Il jouit, encore et encore. Et pourtant, il mit très longtemps avant de demander « pitié ».

*

La légende raconte que, depuis l’arrivée de Jack, les génies maléfiques cessèrent de tourmenter les voyageurs égarés dans leur montagne. Il semblerait que ces vicieuses créatures trouvèrent suffisamment d’occupation avec leur victime. Jack oublia jusqu’à son identité, mais jamais le plaisir de la soumission.

*

FIN

*

Fiou ! Je n’avais pas imaginé que ce défi me demanderait autant de boulot. J’ai néanmoins eu beaucoup d’amusement à le réaliser. Merci à Jake Creed Waren de l’avoir proposé. Au moins, je serais sorti de ma zone de confort en écrivant de l’érotisme hétéro… J’espère que cette lecture vous aura plu !