Jour 6 - Salivation
Je marche d'un pas précipité et déterminé, un peu fatiguée avec cette hâte habituel de retrouver le doux foyer que je me suis construit. Elle est à quelques mètres à peine, cette petite bicoque qui évoquerait presque un dessin d'enfant, fait d'une seule façade.
Je tourne le loquet du portail et le grincement se réverbère dans toute la rue. Vite, vite. Par une des fenêtres, je discerne une petite silhouette noire et poilue qui me guette. Mon chat ! Il me voit et je peux le suivre par toutes les fenêtres en train de courir jusqu'à la porte.
Dans la dernière vitre je vois mon compagnon, penché sur le plan de travail, en train de préparer je ne sais quoi. Je continue d'avancer : le bruit des graviers dans l'allée excite encore plus mon chat que j'entends miauler derrière la porte d'entrée de plus en plus proche.
Je tourne la clef et ce petit félin, que je soupçonne être le vrai maître de la maison ronronne en se frottant contre mes jambes. La chaleur de mon foyer m'envahit et mes épaules se relâchent tant le soulagement d'être enfin chez moi est fort. Une odeur douce de nourriture chatouille mes narines. Une odeur de fromage grillée et de pâte brisée toute chaude. « Bonjour mon amour. Tu as passé une bonne journée ? J'ai cuisiné une tarte au fromage ! » Je l'embrasse, heureuse de ce petit cocon de douceur construit ensemble. Mais rapidement ! Je commence déjà à saliver d'envie à l'odeur de sa tarte trônant fièrement sur la table.
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